France: Nouveau souffle pour l’hebdomadaire «Témoignage Chrétien»
La nouvelle équipe à la reconquête de son lectorat
Paris, 28 décembre 1997 L’hebdomadaire catholique français «Témoignage Chrétien» est à la recherche de son second souffle. La nouvelle équipe part à la reconquête de son lectorat.
A la suite des Journées mondiales de la jeunesse, la nouvelle équipe de «Témoignages Chrétiens», avec Bernard Ginisty comme directeur de la publicité , Michel Cool à la rédaction en chef et une équipe resserrée de jeunes journalistes, vient de publier un hors-série intitulé: » Paroles de jeunes «
Tiré à 5’000 exemplaires, il donne la parole à 12 jeunes de mouvements catholiques de sensibilité différente impliqués dans ce «grand raout d’août». Ils ont accepté de débattre ensemble. En contrepoint, les réactions du père Paul Destable, secrétaire général du secrétariat pour l’apostolat des laïc, de Paul Valadier, jésuite, de Mgr Bernard Housset, évêque de Montauban, de Mgr Noyer, évêque d’Amiens, de l’historien des religions Jean Delumeau, du sociologue Emile Poulat et de Jacques Leclerc, prêtre de la mission de France.
Durant le mois de février une nouvelle formule devrait voir le jour, avec de la couleur et un format plus serré. Le hors-série «Parole de jeune» se veut selon l’expression de Michel Cool, «la fusée de départ de la reconquête du lectorat et de son rajeunissement». (apic /jcn/pat)
Nouveau «Directoire général pour la Catéchèse»
Lumen Vitae éclaire ses nouveautés et les pistes à creuser
Bruxelles, 28 décembre 1997 (APIC) Les éditions Lumen Vitae à Bruxelles viennent de coéditer le nouveau «Directoire général pour la catéchèse». Ce document majeur de l’Eglise catholique doit permettre de réfléchir aux perspectives fondamentales de la catéchèse, pour les harmoniser en tenant compte des expériences acquises et pour s’ouvrir à de nouveaux chantiers, comme le relève en avant-propos l’archevêque de Reims, Mgr Gérard Defois.
Ce Directoire a été précédé de cinq ans par le «Catéchisme de l’Eglise Catholique» (1992), dont la rédaction avait été souhaitée en 1985 par le Synode des évêques réuni en assemblée extraordinaire pour les vingt ans du Concile Vatican II (1962-1965). Le Concile lui-même n’avait pas demandé de Catéchisme, mais réclamé un Directoire. Un premier Directoire général de la catéchèse a donc paru en 1971. Mais après 26 ans, il est devenu fort méconnu et était même introuvable en librairie, relève le Père André Fossion, directeur du Centre Lumen Vitae à Bruxelles.
Le nouveau «Directoire général pour la catéchèse», émanant de la Congrégation du Vatican pour le clergé, s’inscrit d’abord dans la fidélité au précédent, note A. Fossion. «C’est un document intéressant, ouvert sur bien des points et proposant une réflexion de fond, qui intègre les nouvelles interventions du magistère et l’expérience accumulée depuis le Concile.»
Insistances et nouveautés
On ne s’étonnera donc pas de retrouver, dans le nouveau Directoire, les grandes insistances du précédent sur l’importance de la communauté chrétienne, de la catéchèse des adultes, de la diversité des méthodes et des instruments, de la bonne organisation de la catéchèse dans les diocèses et les communautés, de la formation des catéchistes…
Mais il y a des accents nouveaux. observe A. Fossion. D’abord, la catéchèse est située dans la dynamique de l’évangélisation. D’où la clarification apportée à une triple fonction de la catéchèse : tantôt, elle est au service d’une «première annonce» ou de l’éveil religieux; tantôt, elle a pour rôle d’»initier» à la vie chrétienne, en lien avec les sacrements de l’initiation que sont le baptême, la confirmation et l’eucharistie; tantôt encore, elle se fait catéchèse «permanente» de la communauté chrétienne.
De pair avec le «Catéchisme de l’Eglise catholique»
Le nouveau Directoire renoue, en outre, avec une orientation de base de l’Eglise ancienne: le catéchuménat, catéchèse typique des adultes demandant à entrer par le baptême dans la vie ecclésiale, y est présenté comme le «modèle» inspirateur de toute action catéchétique.
Autre accent neuf: tout en confirmant la catéchèse dans sa redécouverte du rôle central de la Bible, le Directoire, par souci de la «mémoire chrétienne», invite à nourrir celle-ci par la grande tradition ecclésiale, avec sa richesse artistique, liturgique, historique, patristique, théologique…
Une dernière nouveauté du Directoire est qu’il va désormais de pair avec le «Catéchisme de l’Eglise catholique», synthèse organique autorisée de la foi catholique et «point de référence» pour l’action catéchétique. Les rédacteurs du Directoire présentent même le Catéchisme comme un équivalent de la Tradition à lui seul, ce qui est assurément réducteur, estime A. Fossion. Car, dit-il, le «Catéchisme» publié par le Vatican ne vise pas à supplanter les ouvrages nationaux analogues, mieux adaptés aux cultures locales, ni à disqualifier les initiatives.
Sur ce point, le directoire est formel : «La façon la plus adéquate d’ordonner les éléments du contenu de la catéchèse doit répondre aux circonstances concrètes, et ce n’est pas au Catéchisme commun de l’établir pour toute l’Eglise. Sa parfaite fidélité à la doctrine catholique est compatible avec une grande diversité dans la façon de la présenter» (par. 122).
La publication de ce nouveau directoire est encore l’occasion pour Lumen Vitae, d’épingler quelques pistes ’d’apprentissage’ de la foi et de rappeler les exigences de «rigueur» et de «sérieux». Le Directoire marque ainsi une claire distinction entre l’enseignement de la religion et la catéchèse, l’école ne présupposant pas la foi des élèves. (apic/cip/pr)