Rome: Nomination du directeur de la nouvelle autorité financière anti-blanchiment du Vatican

Francesco De Pasquale, un expert en la matière

Rome, 7 mars 2011 (Apic) Le cardinal italien Attilio Nicora, président de l’Autorité d’information financière (AIF) du Vatican, a nommé le 7 mars 2011 Francesco De Pasquale, directeur de cette institution récemment créée. Dans le cadre de la politique de transparence voulue par Benoît XVI, le cardinal Nicora a nommé un spécialiste de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, annonce l’agence I.MEDIA le 7 mars.

Né en avril 1949, Francesco De Pasquale, avocat à la Cour de Cassation, possède une expérience de plus de 20 ans dans le domaine monétaire et en matière d’anti-blanchiment, a indiqué le Vatican dans une note. Au niveau national comme international, il est spécialiste en matière de prévention et de lutte contre le blanchiment d’argent, ainsi que contre le financement du terrorisme. Francesco De Pasquale est un expert en matière d’évaluation du niveau de la conformité des systèmes publics aux standards internationaux anti-blanchiment. Depuis les années 1990, il est d’ailleurs membre de la délégation italienne auprès du Groupe d’action financière international (GAFI).

L’Autorité d’information financière (AIF)

La nomination de Francesco De Pasquale intervient un peu plus de 2 mois après la création de l’Autorité d’information financière (AIF), en charge de lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme au sein du Vatican. Son président, le cardinal italien Attilio Nicora, a été nommé le 19 janvier 2011, en même temps que les 4 membres du directoire, tous italiens: Claudio Bianchi, Marcello Condemi, Giuseppe Dalla Torre del Tempio di Sanguinetto et Cesare Testa.

Le directeur devait être nommé avant le 1er avril, date de mise en route effective de cette institution autonome. Elle est chargée de veiller sur tous les organismes de la curie romaine, y compris sur le IOR (*) et l’Administration du patrimoine du siège apostolique (APSA).

Opérationnel le 1er avril 2011

Dans une interview accordée à «Radio Vatican», Marcello Condemi, membre du directoire, a expliqué que l’AIF était «en train de travailler avec ténacité», afin d’être en mesure, le 1er avril, de recevoir et de traiter les «éventuelles opérations suspectes», susceptibles de lui parvenir avant de les transmettre à «l’Autorité judiciaire de l’Etat de la Cité du Vatican».

Le 30 décembre dernier, 4 nouvelles lois visant à lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ont été publiées. Dans un Motu proprio, Benoît XVI a expliqué que cette législation entrerait en vigueur le 1er avril. Ces lois sont le résultat d’un accord signé en 2009 avec l’Union européenne. Dans cette Lettre apostolique, Benoît XVI a annoncé la constitution de l’AIF. L’application de ces nouvelles lois et la création de l’AIF devraient permettre, à terme, de faire entrer le Vatican dans la liste des Etats respectant les normes de lutte contre le blanchiment, la ’White list’.

(*) L’Institut pour les œuvres de religion (IOR) dite la «banque du Vatican», est la principale institution financière du Saint-Siège. Il s’agit d’une banque privée, instituée en 1942 par le pape Pie XII, avec son siège dans la cité du Vatican. A tort, l’IOR est considérée comme la banque centrale du Vatican. Ce rôle revient en fait à l’Administration du patrimoine du siège apostolique (APSA). (apic/imedia/lb/ggc)

7 mars 2011 | 14:22
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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