L’enseignement social de l’Eglise est surtout inspiré par la foi

Fribourg : conférence du Père jésuite Jean-Yves Calvez (170589)

Fribourg, 17mai(APIC/Bernadette Dubois) L’enseignement social de l’Eglise

est une réflexion sur les réalités de la vie de l’homme à la lumière de la

foi et de la tradition ecclésiale. C’est ainsi que le Père Jean-Yves Calvez, sj, nouveau directeur à partir du mois de septembre de la revue

jésuite «Etudes» à Paris, a qualifié ce que l’Eglise dit, surtout depuis le

Concile Vatican II, sur les problèmes sociaux-politiques auxquels sont confrontés les chrétiens et tous les hommes. Le jésuite français donnait le

mardi 16 mai au soir une conférence à l’Université de Fribourg intitulée

«L’enseignement social de l’Eglise et les défis immédiats».

Jean-Yves Calvez a rappelé les grands textes du magistère sur la doctrine sociale de l’Eglise depuis le Concile Vatican II, de la constitution

«Gaudium et Spes» en 1965 à l’encyclique «Sollicitudo rei socialis» de Jean

Paul II en 1987.

Le conférencier a ensuite construit son exposé autour des trois points

qui caractérisent l’enseignement social de l’Eglise depuis le Concile. Tout

d’abord, l’insistance sur la dimension culturelle et les conditions politiques du développement des pays du Tiers-Monde. Ensuite, le renvoi des

questions des pays en voie de développement sur les pays industrialisés.

Jean Paul II met en effet souvent l’accent sur les déficiences et le maldéveloppement des pays nantis. Le thème de la solidarité doit être, comme

l’a affirmé Jean-Yves Calvez, le but et le critère du développement. Enfin,

l’importance donnée à la possibilité d’exercer initiative et responsabilité. C’est d’ailleurs un des points essentiels de la Lettre des évêques

américains sur l’économie en 1986. Elle est pour le conférencier un des

meilleur exemple récent de défi immédiat posé à l’Eglise.

Jean-Yves Calvez a insisté également sur le fait que l’Eglise ne donne

pas de solutions techniques, qu’elle ne propose pas de système. L’Eglise ne

fait que d’orienter, conformément à l’Evangile, à la foi et à la tradition,

le comportement du chrétien. C’est, comme le déclare lui-même Jean Paul II

dans sa dernière encyclique, de la théologie morale.

Le futur directeur de la revue «Etudes» a été invité par un groupe interdisciplinaire d’une dizaine de professeurs de l’Université de Fribourg

qui réfléchissent sur la doctrine sociale de l’Eglise. Il s’agit entre

autres du théologien Carlos Josaphat Pinto de Oliveira OP, des économistes

Jean-Marie Valarché, Michel Villet et Heinrich Bortis, des historiens Urs

Altermatt et Francis Python, et du juriste Nicolas Michel. (apic/bd)

17 mai 1989 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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