Vieillissante, mais bien déterminée

Fribourg: La Communauté des missionnaires laïques décidée à poursuivre son oeuvre

Fribourg, 5 juin 2009 (Apic) Forte de 25 personnes, la Communauté des Missionnaires laïques, dont le siège est à Villars-sur-Glâne dans le canton de Fribourg, est constituée de femmes engagées au service de la mission et des plus démunis dans les pays les plus pauvres. Vieillissante, elle ne se résout pas à se considérer comme en voie de disparition.

La Communauté des Missionnaires laïques, dont le siège est à Villars-sur-Glâne, à la Villa beata, compte actuellement 25 personnes, toutes engagées ou ayant été au service de la mission et des plus démunis dans les pays les plus pauvres de la planète, et ce durant des décennies pour chacune d’entre elles.

Malgré le vieillissement de la communauté, dont la plupart des membres ont plus de 70 ans, le virus de la mission ne quitte jamais ces personnes engagées au service de l’Eglise. Venir en Suisse, comme le confiait à l’Apic Verni Blickisdorf, l’une des responsables qui a passé 36 ans en Haïti, est une croix. C’est souvent pour des raisons de santé qu’elles doivent revenir au pays. Leur désir le plus profond est de pouvoir poursuivre leur mission dans ces pays qui ont besoin d’aide. Actuellement, 3 missionnaires oeuvrent en Colombie, 2 en Equateur et 2 au Brésil.

Si les objectifs restent les mêmes, de nouvelles tâches se sont imposées à toutes celles qui sont de retour: soigner les plus âgées pour leur éviter de séjourner en home, la vie communautaire étant essentielle, même si, durant leur «vie active», elles ont toutes été amenées à être responsables pour elles-mêmes et pour des communautés et de grands projets dans les pays où elles oeuvraient, confie Vreni Blickisdorf.

Elle reconnaît que, pour elle-même et pour Denise Luyet, responsable générale de la communauté, qui a oeuvré en Bolivie durant de très nombreuses années, avoir dû revenir en Suisse a été un vrai sacrifice par rapport à leur vocation. Mais elle cite aussi le cas de Vreni Ledergerber, qui est en Equateur et y a d’abord travaillé à l’évangélisation et qui, après un bref séjour en Suisse, est repartie pour s’occuper de prisonniers, et pour qui le retour en Suisse n’est qu’un passage. Comme le dit la responsable, «sa vie est là-bas».

L’avenir

Lors du dernier chapitre de la communauté en 2007, il a surtout été question de son avenir. Pour les responsables, il s’agit maintenant de faire en sorte que la communauté soit active aussi en Suisse. Il faut, pour cela, trouver de nouvelles formes de vie communautaire afin que des jeunes ou des collègues aient envie de partager ses objectifs et de se rendre utiles à la société. C’est aussi et peut-être surtout chercher à ouvrir de nouveaux horizons.

Nul doute, à voir de l’intérieur la vie de la communauté, que l’enthousiasme qui anime ces femmes qui ont donné leur vie à leur tâche dans de nombreux pays ne l’emporte sur les problèmes de recrutement ! Communauté vivante, avec ses hauts et ses bas, mais surtout avec la ferme conviction que l’avenir est devant elle !

Les missionnaires laïques

OEuvre diocésaine, la Communauté des Missionnaires laïques a été fondée en 1947 par «Mademoiselle Marie Oberson», institutrice venant de Romont, une proche de Mgr François Charrière, évêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg. Elle avait pour but à l’origine de venir en aide à l’Eglise, juste après la deuxième guerre mondiale. Marie Oberson a voyagé à travers l’Europe en quête d’idées pour la constitution d’un nouveau service, différent de celui des religieuses. Elle voulait que la mission ne soit plus simplement confiée à des religieux, mais aussi à des personnes laïques bien formées dans différents secteurs: santé, formation, social et théologie. (apic/js)

5 juin 2009 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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