Le miraculé de la Dent de Lys dénoncé par sa victime
Fribourg: Nouvelle révélation d’affaire de pédophilie dans le diocèse LGF
Fribourg, 18 avril 2008 (Apic) Les révélations d’affaires de pédophilie se suivent dans le diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg. C’est maintenant au prêtre, décédé il y a 8 ans, qui avait été miraculé par une intervention de la Bienheureuse Margueriite Bays de se trouver dans la tourmente.
Cette nouvelle affaire a été révélée le 17 avril par l’Hebdo, édité à Lausanne, dans un article intitulé «Quand une bienheureuse sauve un pédophile». Le garçon qui en a été victime, dans les années 40, était alors âgé de 7 ans. Devenu prêtre depuis, il confirme cet abus à son égard, mais ne tient pas à donner d’autres précisions. Il a été entendu par le vicaire général du diocèse, l’abbé Rémy Berchier.
Cette révélation a été qualifiée par le quotidien fribourgeois La Liberté de «caillou» sur le chemin vers la canonisation de Marguerite Bays. Car comment expliquer que le miraculé qui a contribué à sa béatification soit ensuite devenu pédophile, selon des révélations prises très au sérieux au sein de l’Eglise catholique? Le 25 mars 1940, il était le seul rescapé d’une cordée de quatre randonneurs, sur la Dent de Lys, dans de canton de Fribourg. Alors que les trois autres tombaient dans le vide, il a invoqué Marguerite Bays et la corde s’est rompue de façon jugée miraculeuse par l’Eglise catholique. La Glânoise, sur la base de ce miracle, a été béatifiée en 1995 par le pape Jean Paul II, lors d’une célébration à Rome qui a vu la présence du prêtre soupçonné maintenant de pédophilie.
Autre coup du sort rappelé par La Liberté dans le procès de canonisation: l’ancien official du diocèse, qui était également postulateur de la cause de la couturière de La Pierraz, avait puisé 130’000 frs sur la base de factures bidons dans la caisse de la Fondation Marguerite Bays, selon le juge d’instruction Olivier Thormann.
Cette nouvelle accusation d’abus sexuel sur un enfant par un membre du clergé suit de quelques mois des révélations sur les agissements d’un capucin, en activité dans le diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg durant plusieurs décennies et qui a accompli à plusieurs reprises des actes de pédophilie. Il avait été déplacé en France où il a récidivé, selon ses propres aveux. C’est ensuite un prêtre fribourgeois, en activité à Neuchâtel, qui est rattrapé par son passé d’abus sur un mineur et qui se donne la mort, après avoir été mis sous pression suite à une traque médiatique. (apic/bb)