Fribourg: Pèlerinage des malades à Bourguillon:une tradition bien vivante
Sous le signe «Marie, gardienne de la foi» avec les brancardiers
Fribourg, 21 juin 2009 (Apic) Le traditionnel pèlerinage des malades et handicapés à Notre-Dame de Bourguillon, à Fribourg, aura lieu le dimanche 21 juin. Comme chaque année, de nombreux pèlerins y sont attendus. Les brancardiers seront bien sûr de service. 700 personnes sont attendues.
Le premier pèlerinage des malades à la cathédrale St-Nicolas eut lieu le 7 octobre 1923, veille du Couronnement solennel de la Notre-Dame de Bourguillon par Mgr Besson au nom du pape Pie XI. Les premiers brancardiers ont oeuvré à cette occasion, sous la responsabilité de René Purro. C’est en 1934 que les malades ont été conviés à Bourguillon pour la Fête-Dieu, qui s’y célèbre le dimanche qui suit la fête. Fondée en 1934 par Paul Perriard, de Belfaux, l’Association des brancardiers de Notre-Dame de Bourguillon a pour but immédiat «le service des malades et handicapés par amour pour Dieu et Notre-Dame». (Statuts, art. 2) Son activité principale est l’organisation du pèlerinage annuel des malades et handicapés et de répondre par là au précepte de l’Ecriture: «Soutenez les infirmes». C’est en 1935 que les 20 premiers brancardiers ont été consacrés. L’activité de l’Association a été interrompue durant la guerre 1939-1945 et a repris le 23 juin 1946. Le pèlerinage des malades a lieu chaque année à la même période, soit le 2ème ou 3ème dimanche de juin. L’Association des brancardiers de Bourguillon compte actuellement 153 membres actifs et 83 membres amis. Son comité, composé de 10 personnes se réunit 10 à 12 fois par année pour mettre en oeuvre tout ce qui est nécessaire au bon déroulement du pèlerinage. Les brancardiers organisent aussi un loto par année et distribuent le thé à la sortie de la messe de l’Immaculée Conception, le 8 décembre.
L’Association est l’instigatrice de la construction de l’Accueil: ce bâtiment de conception architecturale gallo-romaine situé derrière la chapelle a été inauguré en 1996. Pour Francis Corpataux, président de l’Association, le «but premier de l’Accueil est la rencontre, mieux partagée et mieux vécue, après un passage à la chapelle».
L’organisation
Pour accueillir quelque 700 pèlerins, dont plus de 200 malades et personnes handicapées, il faut une infrastructure solide. Ce sont plus de 50 bénévoles qui viennent dès le mardi et jusqu’au dimanche préparer la célébration et la fête. JS
Encadré
Bourguillon: c’est d’abord une chapelle où les fidèles viennent se recueillir, remercier et demander pardon. Ensuite, un lieu de rencontre pour tous ceux qui sont convaincus que «Notre Dame est la gardienne de la foi». La chapelle, au-dessus des falaises de la Sarine et du Gottéron, possède un choeur gothique qui remonte à la chapelle mariale construite au XVe siècle. La nef, ainsi que les trois grands autels baroques en sont du XVIIIe siècle. Ce qui caractérise avant tout Bourguillon, c’est la statue de la Madone à l’Enfant, remontant au XIVe siècle. En noyer polychrome, dos creux, la statue n’a jamais, au cours des siècles, été entretenue pour elle-même, mais a été revêtue, depuis le XVIIe siècle d’habits princiers, ce lors de l’érection de la confrérie du Scapulaire de Notre-Dame du Carmel. Restaurée au XXe siècle, elle a retrouvé sa splendeur d’origine.
Bourguillon est aussi un lieu de pèlerinage. Signalé depuis le XIIIe siècle d’abord comme léproserie, le site est devenu un lieu de pèlerinage et d’attraction, en raison, dit-on, des effets sensibles de la Visitation de Notre-Dame en faveur des lépreux et, partant, d’une confiance croissante en sa présence bienfaisante pour toutes «sortes de misères corporelles et spirituelles».
Depuis ce temps, les pèlerins se font réguliers: au XVIIe siècle, saint Pierre Canisius, fondateur du Collège Saint-Michel, montait régulièrement à Bourguillon. Plus près de nous, le cardinal Charles Journet aimait venir méditer à Bourguillon, sans parler des innombrables personnes dont les noms resteront à jamais inconnus. JS
Encadré
Beaucoup de motivation
Ce qui motive les brancardiers à poursuivre leur engagement ? L’expérience de «peu donner et de beaucoup recevoir» des malades (Chantal Dunnenberger, secrétaire depuis 1996). Les liens avec les malades pèlerins sont très forts et se répercutent souvent d’année en année. «C’est de porter le bien chez les voisins». La conviction qui anime les brancardiers est que Notre-Dame de Bourguillon est la «gardienne de la foi». Venir à ce sanctuaire, que l’un des fondateurs de l’Association, appelait le «petit Lourdes», c’est «remercier quand tout va bien et demander le pardon». JS
Programme
Vendredi soir 19 juin à 20h00 super loto à la cantine; Dimanche 21 juin à 10h.00 Célébration eucharistique; 14h.15 Célébration mariale.
(apic/js)