Renouveau charismatique de Suisse romande
Fribourg : Rassemblement de Pentecôte du (150589)
«L’Effusion de l’Esprit Saint»
Fribourg, 15mai(APIC) Un demi-millier de personnes – jeunes et moins jeunes, hommes et femmes, prêtres, religieux et laïcs venant de toute la Suisse romande, ont participé lundi à l’église St-Pierre à Fribourg au Rassemblement de Pentecôte du «Renouveau dans l’Esprit Saint», plus connu sous
le nom de «Renouveau charismatique». Cette journée, qui a débuté par des
chants de louange et s’est poursuivie par des enseignements, des témoignages et des partages en petits groupes, s’adressait aux chrétiens de toutes
dénominations. Le Rassemblement romand s’est conclu en fin d’après-midi par
une eucharistie présidée par Mgr Pierre Mamie, évêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg.
Né il y a une vingtaine d’années aux Etats-Unis, le Renouveau charismatique a rapidement traversé l’Atlantique et est présent en Suisse dès le
début des années 70. Mouvance et non mouvement organisé, il regroupe en
Suisse romande, sous le nom de «Renouveau dans l’Esprit», sans compter les
sympathisants, de 1’000 à 1’500 personnes qui participent chaque semaine à
des assemblées de prière locales. Parmi tous les renouveaux qui se manifestent au sein de l’Eglise, le Renouveau charismatique, selon ses responsables, s’applique à manifester plus particulièrement le mystère de la Pentecôte aujourd’hui.
«C’est d’abord un renouveau de la vie spirituelle, en fait le déploiement des grâces du baptême, redites à la première communion, reconfirmées à
la confirmation», précise Lucien Maystre, professeur à l’EPFL à Lausanne et
membre du Conseil romand du Renouveau. «C’est une expérience que chaque
être humain fait; le temps et l’habitude font que tout finit par s’affadir.
Ainsi, l’effusion de l’Esprit Saint, qui vient profondément toucher le
coeur et lui donne toute sa vigueur première, a pour conséquence une conversion de tout l’être».
Un courant sans fondateur
«Ce qui nous distingue des autres mouvements, poursuit Lucien Maystre,
c’est que le fondateur du Renouveau charismatique, c’est l’Esprit Saint,
car il n’y a pas en réalité une personne particulière qui l’a fondé, au
contraire des congrégations religieuses, des Focolari, etc.» Ce courant de
l’Eglise catholique, qui n’a pas de fondateur, veut renouveler la vie spirituelle et n’exclut pas l’appartenance à d’autres mouvements d’Eglise ou à
une congrégation religieuse. Actuellement, il y a en Suisse romande 7 Conseils régionaux (2 en Valais, un dans le Nord Vaudois, le Jura, Fribourg,
Genève et l’Arc lémanique).
L’engagement social des membres du Renouveau, précise Lucien Maystre,
est le fruit de la conversion : «quelqu’un qui est vraiment converti en
profondeur ne peut pas faire autre chose qu’agir et cet engagement se fait
sous toutes sortes de formes : enseignement du catéchisme, visite aux malades, accompagnement des mourants, aide aux alcooliques, aux drogués,
etc…». Mais, reconnaît-il, les membres du Renouveau, qui en Suisse romande viennent plutôt des milieux populaires, également immigrés, ne sont pas
particulièrement engagés dans le domaine des «grandes causes sociales» comme le tiers-monde, l’environnement, la lutte contre la torture…
Le Renouveau, précise Lucien Maystre, entretient actuellement des
relations de confiance avec les responsables de l’Eglise catholique et à la
fin de l’année dernière la Conférence des ordinaires de Suisse romande a
désigné le chanoine Roduit, de St-Maurice, comme le répondant du Renouveau
face aux évêques romands. S’il y a eu de la méfiance au début, précise Myriam Maystre, du Conseil romand, «c’est parce que l’on ne connaissait pas
notre identité». (apic/be)