L’identité du Centre de Charmey réaffirmée

Fribourg: Synode de l’Eglise réformée (091193)

Fribourg, 9novembre(APIC) Les 72 délégués au Synode de l’Eglise évangélique réformée du canton de Fribourg (EERF), qui a eu lieu lundi 8 novembre

à Chiètres, ont redéfini les objectifs et l’organigramme du Centre de rencontres de Charmey, afin de réaffirmer son identité protestante. «Nous voulons que les protestants fribourgeois sentent que ce Centre est vraiment

leur maison», a précisé Mme Zimmermann, présidente du Synode. Les délégués

ont par contre renoncé à créer un poste à 30 % d’aumônier des handicapés,

en attendant une évaluation globale de tous les ministères cantonaux.

Le Synode de l’Eglise réformée fribourgeoise s’est penché sur les objectifs et le budget du Centre de rencontre de Charmey. Il s’agit de réaffirmer l’identité du Centre, celui-ci reflétant en quelque sorte une image de

l’Eglise réformée. C’est ainsi que la maison restera ouverte à tous, mais

plus particulièrement à des groupes de jeunes ou des groupes en lien avec

l’Eglise. Pour marquer la spécificité chrétienne du lieu, le Synode souhaite qu’une certaine vie spirituelle soit assurée. Des cultes et des moments

de méditation seront donc organisés régulièrement. Les groupes accueillis

seront libres de s’y associer ou non. L’animation et la gestion du Centre

seront assurées dès 1995 par une équipe, l’administration étant effectuée

dans l’intérim par deux résidents. Le budget du Centre de Charmey d’un montant de 760’000 francs a également été accepté par les délégués. L’Eglise y

contribue par une subvention de 150 000 francs, à laquelle seront ajoutés

25 000 francs par an durant deux ans en vue de l’animation.

Evaluation des ministères cantonaux

Une motion déposée par la Commission pour l’aumônerie des handicapés au

Synode de printemps 1993 demandait que l’Eglise crée un poste à 30 % d’aumônerie des handicapés. Actuellement, cette aumônerie est assurée depuis

1984 par un poste à 50% financé par l’Etat. Ce poste est occupé depuis le

1er septembre par le pasteur Peter Ryser. Les institutions pour handicapés

étant passablement éparpillées dans le canton, l’aumônier passe beaucoup de

temps sur les routes, ce qui a amené la Commission à demander l’augmentation du poste de 50 à 80 %. Le Synode a reconnu l’importance d’un tel ministère, mais a décidé par une courte majorité de repousser l’augmentation

jusqu’en automne 1994.

Le législatif a estimé que l’Eglise doit se donner un temps de réflexion

concernant ses priorités. La paroisse de Fribourg avait d’ailleurs déposé

une motion demandant à ce que tous les postes cantonaux soient évalués. A

l’issue de cette analyse – qui touchera les aumôneries à l’Université et à

l’hôpital, l’animation de jeunesse, la formation d’adultes, etc. – le Synode pourra examiner les besoins et décider d’éventuelles suppressions ou

créations de poste. Pour l’heure, le Synode a adopté sans grandes discussions le budget de l’EERF pour 1994 qui se monte à 840 000 francs. Les délégués ont admis le principe d’aligner les salaires des employés de l’Eglise sur le barême de l’Etat.

Les femmes bien représentées

En ouverture de ses délibérations, le Synode s’est interrogé sur la proportion de femmes dans l’EERF. Dans le cadre de la «Décennie des femmes

dans l’Eglise», certaines Eglises (comme celle de Berne-Jura), se posent la

question d’un quota de femmes dans leurs institutions. Une telle mesure ne

sera pas nécessaire à Fribourg, puisqu’on constate que tant le législatif

que l’exécutif sont déjà constitués d’environ 50 % de femmes. Par ailleurs,

quatre femmes viennent d’être nommées à des postes ministériels: Débora

Kapp, pasteure à Fribourg, Liliane Mouron, pasteure à Estavayer-le-Lac, Véra Josan, pasteure à Châtel-Saint-Denis et Chantal Menthonnex, diacre à

Bulle, les deux dernières étant désignées à titre intérimaire. (apic/sppmp)

9 novembre 1993 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 3  min.
Partagez!