Gaspare Stapuzza, un tueur «repenti» au palmarès sanglant

Rome: L’assassin de Don «Pino» Puglisi dit s’être converti au catholicisme

Rome, 19 novembre 2013 (Apic) Un mafieux repenti, Gaspare Stapuzza, ancien tueur du quartier de Brancaccio, à Palerme, dit s’être converti au catholicisme. Et ceci grâce au souvenir des paroles du bienheureux Don Giuseppe Puglisi (1937-1993), qu’il avait lui-même assassiné le 15 septembre 1993. C’est ce qu’il affirme dans le livre-interview «La verità del pentito», de Giovanna Montanaro, dont L’Osservatore Romano publie des extraits dans son édition du 18 novembre 2013.

Condamné à la prison à vie – il a été accusé de dizaines d’assassinats et de six attentats à la bombe réalisés pour le compte de la mafia – Gaspare Stapuzza est devenu en 2008 collaborateur de justice pendant sa détention. Le repenti (»pentito», en italien) aurait décidé de collaborer avec la justice suite à sa conversion. Le mafieux sicilien avait tué Don «Pino» Puglisi, le célèbre prêtre sicilien, béatifié en mai dernier à Palerme pour son engagement auprès des jeunes de la rue, qu’il tentait de détourner de l’emprise de la mafia.

Don «Pino» Puglisi considéré comme martyr par l’Eglise

Abattu en pleine rue d’une balle dans la nuque à l’âge de 56 ans, le prêtre a été béatifié le 25 mai dernier lors d’une grande cérémonie au stade Barbera de Palerme. Il était curé de la paroisse de San Gaetano, dans le quartier déshérité de Brancaccio. Don «Pino» tentait, grâce à son travail pastoral et social dans son centre d’accueil «Padre Nostro», de sauver des dangers de la rue les jeunes du quartier, proies faciles pour le crime organisé. Par son travail, Don Giuseppe dérangeait les «boss» de la mafia locale, qui voulaient le «faire retourner dans la sacristie».

L’Eglise considère que le Père Puglisi est mort en martyr. Elle relève que l’exécution de Don «Pino», abattu par un commando sur ordre des patrons locaux de la mafia Filippo et Giuseppe Graviano, a été faite «en haine de la foi». La reconnaissance du martyre dispense de la nécessité de prouver un miracle intervenu grâce à l’intercession du bienheureux. (apic/imedia/com/be)

19 novembre 2013 | 12:19
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 1  min.
Partagez!