de Constantinople avec les Eglises orientales anciennes

Genève: vers l’unité complète du patriarcat oecuménique (151193)

Excommunications mutuelles bientôt levées

Genève, 15novembre(APIC) La Commission théologique commune formée de représentants du Patriarcat oecuménique de Constantinople et des Eglises

orientales anciennes déclare que les motifs de la séparation, datant de

plus de 1500 ans, sont surmontés.

Dans un communiqué publié à Genève, la Commission affirme que toutes les

sentences d’excommunication mutuelles et toutes les condamnations seront

levées. Cette réconciliation permettra le rétablissement immédiat de la

communauté illimitée de toutes les Eglises orthodoxes. Les conversations et

les débats sur ces questions théologiques entre le patriarcat oecuménique

de Constantinople et les Eglises orientales anciennes ont débuté en 1964

déjà.

Par Eglises orientales anciennes, on désigne les Eglises d’origine nestorienne, l’Eglise apostolique assyriennne d’Orient et l’Eglise syrienne

Mar Thoma de Malabar en Inde, ainsi que les Eglises d’origine monophysite,

le patriarcat orthodoxe syrien d’Antioche (Jacobites), et parmi les Coptes,

l’Eglise orthodoxe éthiopienne, l’Eglise orthodoxe copte en Egypte, enfin

l’Eglise apostolique arménienne. Toutes ces Eglises avaient refusé la doctrine du Concile de Chalcédoine en 451, Concile qui avait proclamé le

Christ personne unique en deux natures, divine et humaine, et qui désignait

le Christ comme «vrai Dieu et vrai homme».

Encadré

Témoins des grands débats théologiques que connut le christianisme des

premiers siècles, ces Eglises sont issues de deux grands courants doctrinaux auxquels s’opposèrent les Conciles du Ve siècle: le nestorianisme et

le monophysisme. Elles ne doivent donc pas être confondues avec l’Eglise

orthodoxe (qui ne rompit avec Rome qu’au XIe siècle), même si plusieurs

d’entre elles se donnent également le qualificatif d’»orthodoxe» (en grec

de «juste doctrine») et si la plupart se situent aujourdhui dans la mouvance orthodoxe.

Au Ve siècle, Nestorius soutenait la thèse que dans le Christ, il n’y

avait pas une seule personne, mais deux: l’une divine, l’autre humaine. On

ne pouvait dès lors pas dire Marie, Mère de Dieu (Théotokos, en grec) mais

seulement mère de la personne humaine de Jésus. Le Concile d’Ephèse (431)

condamna cette doctrine et proclama Marie Théotokos.

Les adversaires les plus résolus du nestorianisme provoquèrent à leur

tour une crise, celle du monophysisme, en soutenant que l’unique personne

du Christ a une unique nature (en grec «monos phusos») et non deux. Le Concile de Chalcédoine (451) condamna cette doctrine.(apic/theo/ba)

15 novembre 1993 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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