Ghana: Un évêque anglican demande l’ordination sacerdotale des femmes
«Nous n’avons pas le droit de soustraire les femmes à cet appel»
Accra, 12 novembre 1997 (APIC) L’archevêque anglican ghanéen Robert Okine se prononce à son tour pour l’ordination sacerdotale des femmes dans son pays. «S’il est vrai que Dieu appelle toutes les personnes au salut, nous n’avons pas le droit de soustraire les femmes à cet appel», a-t-il déclaré dans une récente conférence de presse.
L’archevêque a en outre critiqué le fait que l’Eglise anglicane au Ghana «ne vive pas avec son temps», en restant attachée à une tradition ecclésiale qui, à ses yeux, est «une permanence de l’héritage colonial». Mais paradoxalement, l’archevêque Okine demande par ailleurs que son Eglise s’efforce de favoriser une véritable inculturation en utilisant des éléments culturels de la tradition africaine. «On pourrait, entre autres, introduire la danse dans la liturgie», déclare-t-il en guise d’exemple. (apic/kna/ba9
Terre Sainte: «Le lieu de repos» de Marie redécouvert par des archéologues
Parmi les églises les plus anciennes consacrées à Marie
Jérusalem, 12 novembre 1997 (APIC) Des archéologues israéliens viennent de découvrir le site où, selon la tradition chrétienne, Marie s’est arrêtée pour se reposer lors de son voyage à Bethléem, où elle a donné naissance à Jésus. Les fouilles – à mi-chemin entre la vieille ville de Jérusalem et Bethléem – ont commencé en 1992 mais elles ont repris seulement le mois dernier, lorsque des fonds supplémentaires ont été trouvés.
Les derniers travaux ont mis à jour les ruines d’une grande église byzantine dont les sols de mosaïque, ornés de riches dessins, entourent un rocher connu comme le Kathisma, terme grec qui désigne le «siège» sur lequel Marie se serait reposée. Le rocher de calcaire escarpé, de deux mètres sur quatre, se trouvait sous une oliveraie, près de la route moderne qui relie Jérusalem à Bethléem.
«La semaine dernière, nous avons pu mettre à jour une grande partie de l’église, et notamment le ’rocher sacré’ au centre», a déclaré l’archéologue en chef de la région de Jérusalem, Gideon Avni. «Ce site est devenu un site de pèlerinage dès le 4e siècle.» Même si, durant les premières fouilles, on pouvait voir une partie du rocher, ce n’est que récemment que les archéologues ont pu confirmer qu’il a été le lieu de repos de Marie, selon la tradition chrétienne.
Le rocher lui-même n’est pas mentionné dans le Nouveau Testament mais il est déjà cité dans d’autres documents chrétiens datant du 2e siècle. L’église elle-même a été construite au 5e siècle, et des pèlerins chrétiens s’arrêtaient à cet endroit pour prier sur le chemin qui les conduisait de Bethléem à Jérusalem.
Israël veut attirer des touristes sur le site
L’église est la plus grande de ce type jamais découverte en Israël mais les sols de mosaïque qui sont visibles ne datent que du 17e siècle, et recouvrent le sol d’origine. Selon l’archéologue, l’identification du «siège de pierre de Marie» devrait faire de ce site un grand centre d’intérêt. Israël, a-t-il ajouté, espère collecter des fonds pour développer le site et attirer de nombreux pèlerins et touristes.
Le patriarche Diodoros Ier, chef de l’Eglise grecque-orthodoxe de Jérusalem, propriétaire des terres, a remercié les archéologues israéliens pour leur travail, et annoncé qu’il faciliterait l’accès aux visiteurs. «Cette grande découverte a une signification historique, religieuse et ethnique», a-t-il dit lors la conférence de presse tenue sur le site le 9 novembre.
Travaux illégaux pour la colonie juive de Har Homa
Les fouilles actuelles font suite à la découverte de travaux entrepris illégalement dans la région, qui ont déclenché une enquête du Bureau israélien chargé des monuments historiques. En effet des conduites d’eau ont été posées par une entreprise de sécurité privée chargée de surveiller les machines sur le chantier de Har Homa, projet de construction de logements très controversé dans la partie arabe de Jérusalem.
En vue d’évaluer l’étendue des dégâts, le Ministère du logement a accepté de financer trois semaines de travaux. Ceux-ci ont permis de constater que le site n’avait pas été endommagé et aussi de confirmer que les ruines étaient bien celle de l’église du Kathisma. L’archéologue Rina Avner, qui dirige les fouilles pour le Bureau israélien des monuments publics, a déclaré que le rocher se trouvait exactement au centre de l’église. «C’est une des églises les plus anciennes et les plus importantes consacrées à Marie, mère de Jésus», a-t-elle fait remarquer.
L’église et le monastère voisin ont été construits grâce au don d’une riche veuve du nom d’Iqillia au milieu du 5e siècle. Le rocher est entouré d’un couloir octogonal qui servait de passage et d’où les fidèles pouvaient voir le «siège sacré». Il y avait aussi un couloir extérieur, le long duquel se trouvaient en alternance quatre salles et quatre chapelles.
Selon Rina Avner, cette forme octogonale a influencé le dessin du Dôme du rocher de la mosquée dans la vieille ville de Jérusalem, l’un des lieux sacrés les plus importants du monde islamique. (apic/eni/be)