Gilles Pache: La RTS ne va pas «sortir du religieux»

«La Radio Télévision Suisse (RTS) n’a nullement l’intention de réduire l’offre religieuse de ses programmes (…) aux messes et aux cultes», affirme Gilles Pache dans une lettre de lecteur parue dans le quotidien romand «Le Temps» du 1^er décembre 2015. Le directeur des programmes de la RTS affirme que le média souhaite seulement «repenser la forme et le traitement» des émissions religieuses.

Le texte de Gilles Pache réagit à une chronique d’Yves Pétignat parue dans «Le Temps» du 28 novembre, intitulée «La sortie du religieux». Le directeur des programmes souligne ainsi que la RTS ne souhaite pas renoncer aux thématiques religieuses.

Il rappelle les contraintes budgétaires de 11 millions de francs qui pèsent sur la RTS, indiquant que le budget des émissions religieuses sera ramené de 2,8 millions de francs à 1,6 million. «Ce qui représente une somme qui n’a rien de symbolique et permet de maintenir une offre diversifiée de qualité», estime-t-il. Même si le directeur des programmes admet que le fait religieux mérite d’être décrypté et commenté, il relève que «les émissions spécialisées suivies par un public restreint n’ont pas l’exclusivité de ces sujets». Il rappelle que les thèmes religieux sont régulièrement traités dans le cadre des magazines généralistes et des émissions d’informations, qui font appel à des experts.

Pas un «abandon» du religieux

Le responsable de la RTS réaffirme la nécessité de trouver la meilleure manière de traiter le fait religieux «en honorant la mission de service public à laquelle nous sommes très attachés», mais en tenant compte d’un contexte économique qui s’est dégradé. Gilles Pache évoque ainsi de nouvelles approches en matière de production et de réévaluation de l’équilibre actuel entre la captation des offices religieux et les magazines de mise en perspective. «Le volume diffusé n’étant, ni dans un cas ni dans l’autre, gage de qualité», précise-t-il.

Il invite finalement les partenaires Cath-Info et Média-Pro à une réflexion commune, afin de préciser la nature de l’offre concernée par la réduction budgétaire. «Voilà un grand chantier, qui ne ressemble en rien à un ‘abandon du domaine religieux par le service public’», conclut-il en référence au texte d’Yves Pétignat. (cath.ch-apic/lt/rz)