Le pasteur Gottfried Locher a démissionné de son poste de président de l'EERS en 2020 | © Maurice Page — Suisse

Gottfried Locher a quitté l’Eglise protestante

Gottfried Locher, ancien président de l’Eglise évangélique réformée de Suisse (EERS), a totalement rompu avec sa communauté, affirme le journal Tages Anzeiger (TA). Le théologien bernois a démissionné de son poste en 2020, suite à un scandale lié à des abus de pouvoir.

Gottfried Locher s’était complètement retiré de la vie publique après sa démission de la présidence de l’EERS, assure le TA. Aujourd’hui, il aurait également quitté l’Eglise protestante. Une information corroborée par deux sources indépendantes, indique le journal zurichois.

Rita Famos, qui lui a succédé à la tête de l’EERS, affirme n’avoir pas été informée de son départ. Elle indique que sa sortie équivaut à une «rupture avec l’Eglise». Son droit à travailler pour l’Eglise en tant que pasteur prend fin avec son affiliation, confirme Dominic Wägli, porte-parole de l’EERS.

Gottfried Locher était membre de la paroisse de Muri-Gümligen près de Berne. Officiellement, il aurait dû déclarer son départ à la paroisse. Des personnes bien renseignées au sein de l’Eglise assurent que cette décision n’est pas une surprise. Des rumeurs à ce sujet circulaient déjà depuis un certain temps. Le théologien s’était complètement retiré de la vie de l’Eglise depuis un moment. «Il a rejeté toutes les tentatives de prise de contact», explique le porte-parole.

Comportements abusifs

L’Eglise évangélique réformée de Suisse (EERS) avait reconnu, le 4 août 2021, la responsabilité de Gottfried Locher dans les faits qui lui étaient reprochés d’atteinte à l’intégrité sexuelle, spirituelle et psychologique contre une ancienne collaboratrice. D’autres femmes avaient fait état de comportement abusif de la part du pasteur. Celui-ci avait déjà démissionné de son poste de président en mai 2020, alors que la plainte avait été lancée contre lui.

Pour l’EERS, l’affaire n’est pas close, note le TA. L’une des femmes concernées demande en effet des compensations financières, qui sont actuellement examinées juridiquement. (cath.ch/tagesanzeiger/arch/rz)

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