Grande-Bretagne: L’ancien évêque de Durham va soutenir la bénédiction d’un couple «gay»
Controverses au sein de la communion anglicane
Londres, 11 décembre 2005 (Apic) L’ancien évêque de Durham, David Jenkins, va soutenir le 21 décembre prochain la bénédiction d’un couple «gay» qui va célébrer à l’église son union civile, a annoncé vendredi la presse anglicane britannique. Cette action de l’évêque émérite, à la retraite depuis 11 ans, est clairement désapprouvée par l’Eglise anglicane d’Angleterre.
Alors que les couples homosexuels sont désormais autorisés à se «marier» légalement en Grande-Bretagne, l’ancien évêque de Durham David Jenkins va publiquement soutenir la bénédiction donnée à un prêtre qui conclura un partenariat civil. Cette action de bénir un couple «gay» est contraire à l’instruction donnée par la Chambre des évêques anglicans, qui disposent que les partenariats civils ne doivent pas être confondus avec une cérémonie religieuse. Les évêques ont également ordonné que les couples «gay» ne pourront pas faire bénir leur union civile dans une église.
L’évêque émérite Jenkins va certes soutenir cette bénédiction dans son sermon seulement, mais nombre de fidèles de l’Eglise anglicane estiment que cela transgresse les limites fixées par les évêques. Les prêtres anglicans qui choisissent d’enregistrer une union civile – plusieurs de ces prêtres vivant déjà en couple ont annoncé qu’ils vont le faire – doivent garantir à leur évêque que leur relation est celle de célibataires, et la cérémonie ne doit pas avoir lieu dans les bâtiments de l’église.
Opposition catholique à la nouvelle loi sur les couples homosexuels
Mgr Peter Smith, archevêque catholique de Cardiff, au Pays de Galles, est opposé à la nouvelle loi britannique sur les couples homosexuels. Il déplore qu’elle donne aux couples «gays» les mêmes bénéfices qu’aux couples hétérosexuels mariés. La nouvelle loi, le «Civil Partnerships Act», qui est entrée en vigueur le 5 décembre, crée un réel danger que s’érode «la compréhension profondément ancrée du mariage comme étant une relation permanente et exclusive entre un homme et une femme et le meilleur contexte pour élever des enfants», a-t-il souligné.
Président du Département des évêques d’Angleterre et du Pays de Galles pour la responsabilité chrétienne et la citoyenneté, Mgr Peter Smith a estimé que le gouvernement devrait plutôt soutenir et promouvoir le mariage plutôt que le saper. L’archevêque de Cardiff a relevé que la nouvelle législation n’était pas basée sur les complémentarités naturelles de l’homme et de la femme et que le but naturel de l’union sexuelle ne pouvait être atteint par les unions du même sexe. Il relève que les couples du même sexe ne peuvent «coopérer avec Dieu pour créer une nouvelle vie». (apic/ct/times/cns/be)