Les moines rebelles du Mont Athos refont parler d’eux
Grèce: Sérieuse bagarre entre moines au Mont Athos
Karyes, Mt Athos, 21 décembre 2006 (Apic) Les moines rebelles du monastère d’ Esphigmenou, qui squattent des bureaux au Mont Athos en sont venus aux mains avec les moines légalement autorisés du Mont Athos. Bilan: 7 blessés.
Le sujet de la dispute est le même depuis des années, le monastère d’Esphigmenou est le fief des moines dissidents, des orthodoxes ultras, totalement opposés au rapprochement entre l’Eglise orthodoxe et l’Eglise catholique romaine. Occupant le site depuis 2003, ces derniers ignorent l’ordre d’expulsion à la fois du Patriarche orthodoxe Bartholomé 1er et de la Cour suprême de Grèce.
Dans la récente bagarre entre moines officiellement installés au Mont Athos et moines dissidents d’Esphigmenou, des outils divers ainsi que des extincteurs ont été utilisés par les assaillants des deux bords et le gouverneur du Mont Athos, George Dalacouras a déclaré à BBCNews que la dispute était allée si loin qu’il craignait que des moines ne soient tués.
Le Patriarcat de Constantinople avait déclaré «schismatiques» les moines zélotes d’Esphigmenou et les a excommuniés au mois de décembre 2002.
La résistance des moines au rapprochement entre orthodoxes et catholiques a pris naissance après la rencontre entre le patriarche Athenagoras et le pape Paul VI en 1964. Après avoir refusé de recevoir une commission d’enquête envoyée par le Patriarcat (sous la juridiction duquel est placé le Mont Athos) les habitants d’Esphigmenou s’étaient retranchés dans leur monastère et avaient déployé une banderole proclamant: «L’orthodoxie ou la mort!»
Le 16 janvier 2003, l’archimandrite Methodios, higoumène d’Esphigmenou, a tenu une conférence de presse à Thessalonique. «Nous combattrons avec nos chapelets de prière», avait-t-ildéclaré. Apparemment, les chapelets n’ont pas suffi.(apic/bbcnews/religioscope/vb)