Insécurité et terreur règnent en maître
Guatemala: 56 femmes assassinées depuis le début de l’année
Guatemala Ciudad, 6 avril 2004 (Apic) Sept femmes tuées ces quatre derniers jours, 56 depuis le début de l’année: tel est le bilan d’une vague de violence qui a touché sans aucune distinction la population féminine du Guatemala.
Les enquêteurs, qui ne semblent pas avoir en main pour le moment de résultat concret, seraient en train de suivre une seule piste, celle des «maras», les bandes de jeunes qui sévissent dans presque tous les pays d’Amérique centrale. «Nous n’avons pas de preuves en ce qui concerne les actes de violence de ces derniers jours, mais nous suspectons l’implication de bandes de jeunes» a dit un porte-parole de la Police nationale civile (PNC).
A première vue, mise à part la motivation sexuelle, aucun autre dénominateur commun ne semble expliquer ces délits: les victimes vivaient dans divers quartiers de la capitale et d’origine sociale humble, élément commun dans un des pays les plus pauvres du continent. Au moins deux d’entre elles ont été retrouvées dans des circonscriptions éloignées de quelques dizaines de kilomètres dans la capitale, Ciudad de Guatemala.
Police pas en reste
Pas même l’âge semble devoir constituer une piste valide car la victime la plus jeune avait 14 ans et la plus âgée (sa mère), 52 ans. Ce sont les «maras» qui semblent être désignées, bien que dans les pays d’Amérique centrale de nombreuses bandes sont actives, pas toutes formées nécessairement de jeunes.
Souvent aussi les forces de l’ordre apparaissent elles aussi en première ligne derrière ces crimes, au même titre que les groupes paramilitaires et d’»autodéfenses». (apic/misna/pr)