Suspension du port d’arme pour les civils
Guatemala: Le gouvernement tente de freiner la vague de violence qui secoue le pays
Ciudad de Guatemala, 18 février 1005 (Apic) Toutes les licences de port d’arme concédées aux civils ont été suspendues pour six mois au Guatemala, à compter de vendredi, a indiqué le gouvernement. Ce dernier entend ainsi freiner la vague de criminalité qui secoue le pays.
La mesure établit que quiconque possède une arme à feu qualifiée d’»offensive» devra la remettre au Département de contrôle des armes et munitions (Decam) de l’armée qui vérifiera si elle a été utilisée pour commettre des délits.
Estimation optimiste
Dans la liste des armes qualifiées d’offensives figurent les pistolets automatiques de n’importe quel calibre, revolvers, fusils d’assaut Ak-47, mitrailleuses et grenades, qui peuvent être exclusivement employés par les forces armées et les gardes du ministère de l’Intérieur.
Une estimation avance que 700 de ces armes sont actuellement aux mains des civils, en raison de dérogations accordées par le Decam. Le chiffre paraît dérisoire aux yeux mêmes des ONG présente sur le terrain.
Rome: Le Saint-Siège satisfait du travail de la «Fondation Jean Paul II pour le Sahel»
Mais est préoccupé par la situation dans la région sub-saharienne
Rome, 18 février 2005 (Apic) Le Saint-Siège se déclare satisfait du travail de la «Fondation Jean Paul II pour le Sahel», créée en 1984, mais fait part de son inquiétude quant à la situation préoccupante de la région sub- saharienne.
C’est ce qu’a écrit au nom du pape le secrétaire d’Etat du Saint- Siège, le cardinal Angelo Sodano, dans une lettre au président du Conseil d’administration de la fondation réunit au Niger, rendue publique le 18 février 2005.
Dans sa lettre, le cardinal Sodano indique que Jean Paul II lance un nouvel appel à la mobilisation pour la région, «tout en encourageant les efforts déployés pour surmonter les nombreux problèmes et les nombreux besoins qui persistent encore en ce qui concerne les ressources disponibles, malheureusement insuffisantes».
Le «numéro deux» du Vatican précise que «malgré l’engagement des gouvernements des pays africains de la zone sahélienne et de la communauté internationale, la situation de ces régions continue à être préoccupante». «Il suffit, ajoute le cardinal Secrétaire d’Etat, de penser au problème de l’eau, en particulier de l’eau potable». Il écrit à ce sujet que le pape «encourage tous les efforts qui favorisent une distribution plus équitable des ressources hydriques, accompagnés de politiques environnementales appropriées».
«Le travail efficace et intense de la Fondation, écrit encore le cardinal Angelo Sodano, a permis de financer une quantité considérable de projets, qui ont obtenu partout une approbation et une appréciation unanimes pour les résultats atteints». Il note ainsi que, plus de vingt- cinq ans après la création de la fondation, «on peut constater les fruits de cette institution providentielle et les aides que, grâce à elle, il a été possible d’apporter aux populations sahéliennes».
Près de 2,5 millions d’euros en 2003
La «Fondation Jean Paul II pour le Sahel» a vu le jour le 22 février 1984, après l’appel lancé par le pape à la communauté internationale, à Ouagadougou, en 1980, en vue d’une mobilisation générale contre la grave désertification qui frappe les pays du Sahel.
La fondation vaticane s’occupe plus particulièrement du soutien à des projets contre la sécheresse et la désertification dans 9 pays du Sud- Sahara : le Burkina Faso, le Cap Vert, le Tchad, la Gambie, la Guinée- Bissau, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Sénégal. Sa gestion relève des épiscopats des neuf pays intéressés, tandis que la représentation légale a été confiée au président du Conseil pontifical «Cor Unum».
Selon des chiffres publiés l’an passé, la «Fondation Jean Paul II pour le Sahel» a financé quelque 235 projets en 2003, pour un montant de 2’474’307 euros. Il s’agit, en majeure partie, de projets concernant le domaine hydrique, la formation de responsables de communauté, ainsi que des projets centrés sur l’environnement, l’agriculture ou l’élevage.
Depuis le 14 février dernier et jusqu’au 21 février 2005, la 23ème session du Conseil d’administration de la Fondation a lieu à Niamey, au Niger. Cette session ordinaire des administrateurs de la fondation se penche sur les rapports financiers et moraux du Secrétaire général, l’audit des comptes de l’exercice 2004, l’examen des grands projets 2004 et doit voter le budget pour les projets à financer en 2005. (apic/imedia/ami/pr)