Il fustige le manque d’obéissance de certains moines franciscains

Herzégovine: Les apparitions mariales de Medjugorje divisent l’Eglise, selon le cardinal Puljic

Rome, 10 octobre 2001 (APIC) Les apparitions mariales de Medjugorje, en Herzégovine, divisent l’Eglise, affirme le cardinal Vinko Puljic, président de la Conférence épiscopale catholique de Bosnie-Herzégovine. Commentant ces phénomènes dans le cadre du Synode des évêques qui se tient actuellement à Rome, le cardinal Puljic a regretté le manque d’obéissance de certains moines franciscains de son pays.

Ils «imposent leurs propres points de vue» avec leurs «pseudo-charismes», notamment dans l’affaire de Medjugorje, a lâché l’archevêque de Sarajevo. Intervenant à l’occasion du synode des évêques sur le thème des «menaces» de divisions qui pèsent sur l’Eglise de son pays, il a insisté sur l’importance de la coopération entre l’évêque et ses prêtres – en particulier ceux qui appartiennent à un ordre religieux – pour contrer ces «menaces».

Le cardinal Puljic a déploré la présence de «quelques» franciscains ­ le principal ordre présent dans son pays ­ qui «cherchent à imposer leurs propres points de vue dans les diocèses, substituant les charismes authentiques par des pseudo-charismes qui constituent une menace sérieuse pour l’Eglise».

L’attestation de l’authenticité des apparitions se fait attendre

Le prélat faisait particulièrement allusion au conflit qui oppose certains membres de l’ordre franciscain engagés dans les apparitions de Medjugorje, en Bosnie-Herzégovine, à l’évêque du lieu. La Vierge y apparaîtrait depuis plus de 20 ans à une dizaine de personnes, et aurait annoncé la guerre qui a secoué le pays quelques mois après le début des apparitions. L’évêque du lieu ne s’est pas encore prononcé sur l’authenticité des faits, préférant parler de «prudence».

Avec la déclaration du cardinal Puljic, ce sont plus de 200 interventions de Pères synodaux qui ont été faites depuis le début du synode, le 1er octobre dernier. A présent, les évêques sont réunis en «circuli minores», les carrefours linguistiques, pour débattre sur ce qui a été dit. (apic/imedia/be)