Etats-Unis: Le bouillant pasteur Terry Jones briguera la présidence

Il avait brûlé le Coran en public

Gainesville, 28 octobre 2011 (Apic) Le pasteur extrémiste américain Terry Jones a annoncé le 27 octobre 2011 sur son site «Stand up America» (»Debout l’Amérique!»), sa candidature à l’élection présidentielle américaine de 2012. Il avait organisé en mars 2011 l’autodafé d’un exemplaire du Coran dans son église évangélique de Gainesville, en Floride, provoquant une vague d’indignation mondiale.

Dans un communiqué, le pasteur Jones présente un programme électoral en sept points, qui ne fait étonnement aucune allusion à son combat contre l’islam et l’interdiction de la charia. Il propose d’équilibrer le budget national, de réduire drastiquement les dépenses fédérales, de diminuer le budget de la Défense, de diminuer les impôts des sociétés afin de permettre la création de nouvelles entreprises et de nombreux emplois, de s’attaquer à la «bureaucratie», de rapatrier les soldats en mission à l’étranger et d’expulser immédiatement les 20 millions d’immigrés clandestins dans le pays. Le communiqué ne précise pas si le pasteur Jones fera campagne comme indépendant ou comme républicain.

L’islam dans le collimateur

Le 20 mars dernier, Terry Jones avait créé un tollé mondial en organisant le «procès» du Coran. Déclaré «coupable de crime contre l’humanité et promoteur d’actes de terrorisme», le livre saint de l’islam avait été brûlé. Cet acte avait provoqué de nombreuses réactions, notamment au Pakistan, où le président Asif Ali Zardari l’avait fermement condamné. Le 22 mars, le «Jamaat-ud-Dawah», une organisation islamique interdite car suspectée de terrorisme, avait émis une fatwa condamnant à mort le pasteur Jones et promettant une récompense de 100 millions de roupies (830’000 euros) à son éventuel meurtrier.

En septembre 2010, le pasteur américain avait déjà fait parler de lui pour avoir projeté un autodafé d’exemplaires du Coran, à l’occasion du neuvième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001. Dans le monde musulman – et notamment en Asie –, de virulentes protestations s’étaient élevées contre son projet. Terry Jones y avait finalement renoncé, non sans que celui-ci ait causé l’attaque de deux églises chrétiennes au Pakistan et des troubles en Inde et en Indonésie. (apic/com/afp/nd)

28 octobre 2011 | 11:17
par webmaster@kath.ch
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