Rome: Catéchèse de Benoît XVI sur saint Albert Le Grand

Il existe une amitié et non une opposition entre la science et la foi

Rome, 24 mars 2010 (Apic) Il existe une «amitié» entre la science et la foi, en dépit des incompréhensions qui ont marqué l’histoire, a soutenu Benoît XVI lors de l’audience générale du 24 mars, place Saint-Pierre. Dans sa catéchèse hebdomadaire, consacrée à saint Albert Le Grand (v.1193/1206-1290), archevêque de Ratisbonne de 1260 à 1264 et «patron des sciences naturelles», le pape a également indiqué qu’»étudier les sciences de la nature» pouvait être un «chemin de sainteté».

«Il y a une amitié entre la science et la foi» et non pas une «opposition (…) malgré certains épisodes d’incompréhension qui se sont passés dans l’histoire», a ainsi soutenu le pape devant quelque 11’000 pèlerins.

En 2009, le Vatican avait lancé une année célébrant le savant italien Galilée (1564-1642), condamné par l’Inquisition pour ses théories héliocentriques et seulement réhabilité par l’Eglise en 1992. A cette occasion, Benoît XVI avait loué «les efforts accomplis par tous ceux qui se consacrent au dialogue, à la réflexion et à la complémentarité entre la foi et la raison».

Dans sa catéchèse, le pape s’est ensuite dit convaincu qu’»un homme de foi et de prière peut cultiver sereinement l’étude des sciences naturelles». A ses yeux, «ceux qui étudient les sciences de la nature peuvent parcourir un véritable chemin de sainteté», dans le sillage du théologien dominicain – nommé «patron des sciences naturelles» par Pie XII (1939-1958) – qui était «un homme de prière, de science et de charité». «La foi et la raison ne s’excluent pas, mais s’harmonisent et se complètent», a ajouté le pape en s’adressant aux pèlerins de langue espagnole.

Si «la philosophie et la théologie» ont «des méthodes différentes», elles collaborent «harmonieusement à la découverte de l’authentique vocation de l’homme», a ensuite assuré le souverain pontife, appelant les fidèles à prier «pour que l’Eglise ne manque jamais de théologiens qui soient enracinés dans la prière, compétents et pleins de sagesse».

A la veille de l’Annonciation, le pape a espéré, en s’adressant aux jeunes mariés, que le «oui» de la Vierge Marie suscite en eux «un engagement de plus en plus généreux dans la construction d’une famille fondée sur l’amour réciproque et sur des valeurs chrétiennes».

En polonais, le pape a manifesté son soutien à ceux qui oeuvrent «en faveur du respect de la vie et pour la promotion de la nouvelle sensibilité sociale». La fête de l’Annonciation, en Pologne, est également Journée de la sacralité de la vie.

A la fin de l’audience, le pape a béni et remis à une délégation de la conférence épiscopale du Chili une statue de Notre Dame du Carmel, patronne de ce pays sud-américain. Ce don est fait à l’Eglise et à la nation chilienne à l’occasion du bicentenaire de l’indépendance (18 septembre 1810) du pays. Peu auparavant, le pape avait souhaité que cette statue accompagne la population chilienne «dans ces moments de difficulté après le récent tremblement de terre» qui a touché ce pays fin février 2010. (apic/imedia/lb/bb)