Un «îlot» helvétique au cœur de Cracovie

Les 900 pèlerins suisses se sont retrouvés le 27 juillet 2016 à l’occasion d’une rencontre nationale, au cœur de Cracovie. Une moment de partage simple, un peu improvisé mais «essentiel», pour Mgr Marian Eleganti, évêque des jeunes pour la Suisse allemande.

Le cloître du Sanctuaire de Frère Albert, au centre de Cracovie, s’est transformé en «îlot» helvétique, le temps d’un après-midi. Dès 15h00, les drapeaux rouges à croix blanche envahissent joyeusement le lieu tenu par les Soeurs Albertines, proche du centre de Cracovie. Les jeunes se retrouvent, s’embrassent. Un programme improvisé se met en place. On chante, on prie un instant en silence. Puis quelques jeunes témoignent de leur expérience de foi en français, en allemand et en italien. Mgr Alain de Raemy, évêque auxiliaire de Lausanne, Genève et Fribourg, les bénit et les invite à partager un petit apéro, non sans avoir entonné en chœur l’hymne national.

Au-delà des différentes langues, le moment témoigne de l’unité qui s’est tissée entre tous les pèlerins helvétiques. Pour l’évêque des jeunes Suisses alémaniques, elle est emblématique. «Nous avons touché à l’universalité de l’Eglise, explique Mgr Marian Eleganti. Il y a différentes cultures, différentes langues, mais la foi nous rapproche. Elle fait de nous tous des frères».

L’importance des petites choses

Ces moments, simples en apparence, sont essentiels pour l’évêque. «Les liturgies imposantes des JMJ touchent les jeunes, c’est certain. Mais de grandes choses se passent dans l’anodin de ces rencontres: en attendant un bus, en marchant dans la rue, en discutant entre eux ou avec un prêtre. Chaque jour, des jeunes viennent à moi avec des questions concrètes sur leur vie et sur leur foi. On parle ensemble, on prie aussi, des amitiés se créent. Et les cœurs se transforment.»

Des propos qu’incarne Julie Reynard, de Savièse, apprentie tôlière. «Je me suis convertie à Rio. Nous construisions un petit camp de fortune sur la plage de Copacabana, on s’est arrêté, on a prié un moment et tout a basculé. Depuis, je crois en Dieu», explique-t-elle, limpide.

En début de soirée, les jeunes regagnent le centre ville pour rencontrer une première fois le pape François à Cracovie. Auparavant il faudra prendre un tramway bondé et marcher quelques kilomètres. Au milieu de centaines de milliers de pèlerins, il faudra également faire la file, patiemment, pour obtenir son repas. Nul doute que ces Journées mondiales de la Jeunesse porteront du fruit.

900 Suisses

900 Suisses ont fait le déplacement à Cracovie. 400 de Suisse allemande, 300 Romands et une centaine de Suisse italienne, selon les inscriptions reçues par les différents comités d’organisation. A cela s’ajoute une centaine de jeunes venus par leurs propres moyens. (cath.ch-apic/pp)