Les Paris d’Inde menacés d’extinction
Inde: Héritiers de l’une des plus anciennes religions du monde
Bombay, 18 janvier 2001 (APIC) Descendants des zoroastriens d’Iran, les Parsis d’Inde sont menacés d’extinction. Près du tiers des quelque 125’000 Parsis vivant dans le monde sont installés dans la métropole indienne de Bombay. Aujourd’hui, cette communauté qui a traditionnellement dominé le commerce et les affaires à Bombay, capitale financière de l’Inde, doute de son avenir.
Elle est toujours très fière d’être l’héritière de l’une des plus anciennes religions du monde, la religion zoroastrienne. La communauté compte de plus dans ses rangs des familles indiennes influentes et prestigieuses comme les Tatas, les Wadias et les Godrej. Comme ses rangs s’éclaircissent, cette communauté prospère – nombreux hommes d’affaires Paris commercent avec l’étranger – est en pleine crise d’identité et cherche les moyens d’échapper à l’extinction en serrant les rangs et en gardant jalousement sa culture et ses coutumes.
«Dans le temps, les Parsis étaient les mieux formés, et pouvaient obtenir des postes de travail d’une catégorie supérieure aux autres», confie à la BBC Jimmy Gajdhar, chef de la communauté Parsi en Inde. Les Parsis ne sont pas tous dans le «big business», comme ceux qui ont implanté les premières aciéries en Inde il y a plus d’un siècle. Certains possèdent de petits restaurants traditionnels très populaires à Bombay.
A l’époque coloniale, leur connaissance de l’anglais, leurs talents commerciaux et leur vision globale en avaient fait des partenaires favoris des Britanniques. Bien que les Parsis aient tenté de maintenir l’exclusivité dans leurs rangs en décourageant les conversions et les mariages inter-religieux – leurs activités économiques les ont aidés à bien s’intégrer dans la population locale. Mais aujourd’hui, le déclin régulier qu’ils connaissent depuis un siècle et le vieillissement de la population menace leur existence même: si la tendance se maintient, il ne pourrait bien n’y avoir plus que 25’000 Parsis en Inde dans 20 ans, ce qui serait une menace mortelle sur l’une des plus anciennes religions d’Orient. (apic/bbc/be)
