Un courant récupéré par le Nouvel Age

Irak: Retour au grand jour du soufisme

Bagdad, 18 septembre 2003 (Apic) Scène insolite dans les rues de Bagdad: des hommes aux cheveux longs dansent pendant des heures, bras écartés et visage tournés vers le ciel. Ce sont des soufis, un courant de spiritualité musulmane, qui revient au grand jour dans l’Irak de l’après Saddam. Un courant récupéré dans les du milieux Nouvel Age aux Etats-Unis

Apparu au IXe, les soufis (du nom de leur vêtements en laine: souf) constituent un courant de spiritualité qui se définit comme musulman, bien que la majorité des grands courant de l’islam dénigrent les soufis, quand ils ne les persécutent pas. Si la population soufie la plus importante se trouve aujourd’hui en Egypte, on trouve des adeptes de cette spiritualité un partout dans le monde musulman.

L’Irak ne fait ainsi pas exception à la règle. Discrets sous le régime de Saddam Hussein, les soufis peuvent aujourd’hui à nouveau s’adonner en public à une de leur pratique pour laquelle ils sont le plus connus: le «zirk». Il s’agit d’une danse provocant la transe et sensée élever le pratiquant à «l’extase mystique». Le but recherché par le soufisme étant de «contempler le visage de Dieu».

Succès auprès du Nouvel Age

Les pratiques atypiques et le discours ésotérique du soufisme a tout pour plaire aux adeptes du Nouvel Age. Il ne manquait plus que de lancer la mode, ce qui a été fait récemment aux Etats-Unis par une ancienne religieuse catholique, Karen Amstrong, convertie au soufisme.

La méditation soufie commence à faire fureur dans les milieux «intellos branchés» d’Hollywood et de New York. Même Edward Said, connu aux Etats- Unis pour sa critique des caricatures occidentale de l’islam, a déclaré que le poète soufis Hafez est l’un de ses auteurs favoris. (apic/newsweek/sh)

18 septembre 2003 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 1  min.
Partagez!