Une conversion annulée... après 17 ans !
Israël: La Cour suprême condamne avec sursis un Tribunal rabbinique
Jérusalem, 18 mai 2009 (Apic) La Cour suprême israélienne a condamné avec sursis le Tribunal rabbinique. Ce dernier est sommé d’expliquer dans les 90 jours pour quelle raison il a annulé les conversions effectuées par l’ancien grand rabbin responsable de l’autorité des conversions, le rabbin Haïm Druckman. Certains nouveaux convertis se sont ainsi vus interdire le mariage, annonce le quotidien «Jérusalem Post» de lundi 18 mai.
La Cour suprême israélienne a pris cette décision suite à une plainte de plusieurs organisations et de deux femmes juives dont la conversion a été annulée. La Cour suprême a exigé qu’elles puissent être retirées de la liste des personnes qui n’ont pas le droit de se marier jusqu’à ce qu’une décision soit prise.
Les plaignants ont demandé à la Cour suprême d’obliger le Tribunal rabbinique à reconnaître toutes les conversions enregistrées par l’Autorité nationale des conversions et le ministre de l’Intérieur. Le Tribunal rabbinique devrait être tenu de marier toutes les personnes converties qui se présentent au bureau du rabbinat sans émettre de doutes sur leurs conversions et sans leur interdire le mariage.
Ses enfants se sont vus abroger leur statut de juifs
L’annulation des conversions a été décidée par le Dayan (le juge du tribunal religieux) Avraham Attia, membre du tribunal rabbinique d’Ashdod. Elle a été confirmée par le Dayan Avraham Sherman de la Cour suprême rabbinique en février 2008, note le quotidien israélien de langue française. La décision provient d’un cas spécifique où le tribunal d’Ashdod a annulé rétroactivement la conversion d’une femme que le rabbin Druckman avait effectuée ….17 ans auparavant.
La femme n’aurait pas suivi les préceptes du judaïsme orthodoxe après sa conversion. Le statut juif des quatre enfants a également été abrogé. Mais la femme et ses enfants sont toujours enregistrés en tant que juifs par le ministère de l’Intérieur. Même si le tribunal rabbinique n’a pas l’autorité de changer ce fait, le refus de les marier ou de les reconnaître comme juifs rend leur conversion et celle de milliers d’autres convertis dépourvue de sens, relève le «Jerusalem Post». (apic/com/jpost/be)