Les religieux consomment parfois plus de drogue que les laïcs
Israël: La religion ne détourne pas les jeunes juifs des paradis artificiels
Jérusalem, 20 janvier 1999 (APIC) La religion ne détourne pas les Israéliens des paradis artificiels. Selon une enquête rendue publique par les responsables israéliens de la lutte anti-drogue, un nombre important de jeunes juifs religieux et traditionnels consomment de la drogue. Dans certaines catégories de stupéfiants, les religieux sont même de plus grands consommateurs que les jeunes issus des milieux laïcs.
Les données de ce sondage, réalisé par l’Institut Pori sur la base de questionnaires anonymes remplis à l’école et au domicile par 5’575 adolescents et adultes, montrent que contrairement aux affirmations du Ministère de l’Education, le problème existe également dans les écoles religieuses juives.
Travaillant sous les auspices du Premier Ministre, le Service de lutte contre la drogue dirigé par Shlomo Gal va communiquer les résultats de cette recherche au Ministère de l’Education, rapporte le quotidien «The Jerusalem Post» dans son édition de mercredi. Les plus hautes autorités scolaires refusent d’introduire un programme d’information sur la drogue dans les écoles tenues par les religieux, sous prétexte qu’on n’y rencontre pas ce problème.
L’enquête estime que des dizaines de tonnes de cannabis et d’héroïne sont consommées chaque année en Israël, sans compter les drogues psychédéliques comme le LSD et l’Ecstasy. Des dizaines de milliers de pilules et de capsules de ces produits nocifs ont été confisquées. L’enquête montre que plus de 85% des jeunes scolarisés n’ont pas envie d’essayer ces substances, contre seulement 57% de ceux qui ne travaillent ou n’étudient pas.
200’000 toxicomanes en Israël
Près de 200 toxicomanes, sur les 200’000, toutes catégories confondues, que compte le pays, meurent chaque année des complications engendrées par la prise de stupéfiants. 600 autres, en majorité des jeunes, ont besoin d’un traitement psychiatrique après avoir pris des substances qui endommagent le cerveau. Entre 200’000 et 250’000 Israéliens entrent en contact avec la drogue chaque année, y compris les usagers occasionnels. La consommation de drogue chez les jeunes ne croît plus aussi rapidement qu’entre les années 1992 (4.9%) et 1995 (9.3%). Le pourcentage actuel est de 9.8%, mais il est plus élevé chez les nouveaux immigrants (11.8%) que chez les Israéliens de souche (9.1%). (apic/jpost/be)
