Il ne sera pas poursuivi par la justice israélienne

Israël: Le rabbin Shlomo Aviner propose d’exécuter les soldats qui refusent de servir

Jérusalem, 8 août 2002 (APIC) Le grand rabbin extrémiste d’une colonie juive de peuplement dans les territoires occupés a proposé d’exécuter les soldats qui refusent de servir en Cisjordanie et à Gaza. Malgré ces propos qui devraient tomber sous le coup de la loi, le rabbin Shlomo Aviner, de la colonie de Beit El, ne sera pas poursuivi par la justice israélienne. Son «opinion religieuse», estime le procureur général Elyakim Rubinstein, se situe «dans les limites de la liberté d’expression».

Le procureur général israélien a reçu de nombreuses lettres de plainte après la publication des propos du rabbin extrémiste qui considère que le chef d’Etat-major de l’armée israélienne est en droit d’exécuter les soldats qui refusent de servir dans l’armée. Le rabbin Aviner, né en 1943 à Lyon, a faire paraître sa prose «religieuse» dans la revue «Beahava Uveemuna», une publication hebdomadaire de commentaire de la Torah éditée par la yeshiva (école religieuse juive) «Machon Meir» à Jérusalem.

La chasse aux «refusniks» est ouverte

Le commentaire théologique du rabbin concernant les soldats qui refusent de servir dans les territoires palestiniens occupés a été cité par la presse profane israélienne, rapporte le quotidien «The Jerusalem Post», suscitant des réactions mitigées. Certains l’ont dénoncé au procureur général pour qu’il poursuivre le rabbin pour incitation au meurtre, craignant que la saison de la chasse aux objecteurs était ainsi ouverte.

Le procureur Rubinstein, tout en mettant en garde Shlomo Aviner sur les risques de dérapages suite à de tels propos et sur la responsabilité particulière qu’il porte en tant que rabbin dans l’opinion publique, lui a trouvé des excuses, comme le fait qu’il n’a pas écrit que tout un chacun pouvait tuer les «refuseniks». En effet, il n’a nommé pour ce faire qu’une seule personne particulière, le chef d’Etat-major. Surtout, le procureur général a estimé que de tels propos restaient «dans les limites de la liberté d’expression». (apic/jpost/be)

8 août 2002 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 1  min.
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