Publication d’une étude de Joseph B. Glass et Ruth Kark

Israël: Possession d’esclaves par des juifs de Jérusalem sous l’Empire ottoman

Jérusalem, 12 janvier 2009 (Apic) Une recherche de Joseph B. Glass et Ruth Kark, publiée par la revue scientifique «Jerusalem Quarterly», montre que des familles juives de Jérusalem possédaient des esclaves au XIXe siècle, sous l’empire ottoman.

Cette étude évoque le sort de la jeune esclave d’origine éthiopienne Sarah La Preta au sein de la famille du banquier sépharade Haim Aharon Valero de Jérusalem. Selon la recherche de Joseph B. Glass et Ruth Kark, des familles juives vivant à l’époque de l’empire ottoman ont bel et bien acheté et utilisé des esclaves.

Certes, chez les anciens Hébreux comme chez les autres peuples du Moyen-Orient, l’esclavage était quelque chose de normal. Le Lévitique, le livre de la Bible qui regroupe les principales lois hébraïques, autorise sans réserve l’esclavage des non-juifs et limite à sept ans la durée pendant laquelle un juif peut être tenu en esclavage.

Sarah La Preta a été achetée à l’âge de 9 ans à un marchand d’esclaves arabe en 1879, sur le marché de la vieille ville de Jérusalem. Sa tâche était d’aider à soigner les sept enfants de Valero, qui avaient perdu leur mère Simcha, morte en couches. Ruth Kark, qui mène des recherches à l’Université hébraïque de Jérusalem, affirme que l’histoire de Sarah La Preta est le premier cas documenté de juifs possédant des esclaves sous l’empire ottoman en Palestine. La famille Haim Aharon Valero avait, selon cette étude, au moins deux servantes «éthiopiennes».

Quand les esclaves ont été libérés dans l’Empire ottoman en 1889, Sarah La Preta a choisi de rester avec la famille de son maître. C’est après sa conversion au judaïsme qu’elle prit le nom de Sarah. (apic/haar/be)

12 janvier 2009 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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