Selon les données officielles israéliennes, la population d’Israël va atteindre les 6 millions dans le courant de cette année. Le total de la population à la fin de l’an dernier était de 5’838’000, dont 4,7 millions de juifs, 872’000 musulmans (14,9%), 190’000 chrétiens (3,2%) et 100’000 druses (1,7%). Le Bureau Central des Statistiques – qui prend en compte les juifs des colonies de peuplement dans les territoires palestiniens occupés et les populations arabes de Jérusalem-Est et du Golan illégalement annexés à l’Etat hébreu – révèle qu’environ 80% des Israéliens sont juifs. Les populations palestiniennes et autres minorités d’Israël sont près de 1,2 million, soit quelque 20%.

Israël: Près de 6 millions d’habitants

Alors que l’immigration juive atteignait 77’500 personnes durant les années 1992-1995, elle est retombée à 70’600 en 1996. Durant cette année, 82% de ces nouveaux immigrants sont venus des anciennes Républiques soviétiques. Depuis la fondation de l’Etat d’Israël, il y a 50 ans, plus de 900’000 immigrants originaires de l’ex-Union soviétique se sont installés en Terre Sainte, formant ainsi le plus grand groupe national. 340’000 autres sont venus de Pologne et 270’000 du Maroc.

Cimetières réservés pour «juifs douteux»8 Les statistiques officielles israéliennes sont muettes sur les «juifs douteux», comme on appelle les dizaines de milliers d’immigrants d’ex-URSS venus en Israël en tant que juifs, mais qui étaient soit baptisés chrétiens dans leur pays d’origine soit de mère chrétienne. Aucun cimetière juif ne veut accepter leur sépulture, même s’ils sont morts au combat pour Israël. Leur statut n’étant pas reconnu par l’Etat, ils ne peuvent ni se marier ni divorcer. Quand il est prouvé qu’un juif a été baptisé, même la section réservée pour les gens au «judaïsme douteux» lui est fermée. Les juifs baptisés n’ont pas droit à la citoyenneté israélienne que reçoivent automatiquement les immigrés juifs en vertu de la Loi du Retour. Quant aux juifs convertis au christianisme, comme les chrétiens hébraïques du Père Daniel Oswald Rufeisen – ils ne sont pas non plus reconnus et doivent pratiquer leur religion en secret ou dans la semi-clandestinité. (apic/be)

20 avril 2001 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 1  min.
Partagez!