la religion catholique reste passible d’une amende

Italie: blasphémer contre (290788)

Rome, 29juillet(APIC) Blasphémer contre la religion catholique reste un

délit en Italie. C’est ce qu’a statué jeudi 28 juillet la Cour Constitutionnelle italienne, en réponse à un jugement de première instance qui

avait dénoncé le caractère inconstitutionnel de l’article 724 du code pénal

italien.

L’article en question stipule que «quiconque profère un blasphème contre

la divinité, les symboles ou les personnes vénérées par la religion catholique est passible d’une amende pouvant aller de 20.000 à 60.000 lires. (de

25 à 75 francs environ).

Dans leur considérant, les juges de la Cour Constitutionnelle justifient

le maintien des amendes prévues par le code pénal par le fait que la «religion catholique continue d’être la foi religieuse la plus suivie et la plus

répandue en Italie». Ils n’ont pas voulu tenir compte du fait que l’expression «religion d’Etat», utilisée dans les Accords de Latran de 1929, a été

rayée lors de la revision de ces accords en 1984 par le Premier ministre

socialiste Bettino Craxi et le cardinal Agostino Casaroli, Secrétaire

d’Etat du Vatican.

Les juges de première instance de Rome, Trente, Sestri Levante, La Spezia et Monfalcone avaient fait valoir que la protection pénale prévue par

le code pour la religion catholique était désormais «illogique et infondée.

Ou l’Etat protège toutes les religions, ou il n’en protège aucune», ont-ils

estimé.

La Cour Constitutionnelle ne leur a cependant pas donné entièrement tort

puisque, si elle a maintenu les amendes prévues, elle a aussitôt invité le

Parlement à faire en sorte que l’art. 724 du code pénal soit également

étendu aux autres religions présentes en Italie. (apic/cip/pr)

29 juillet 1988 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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