Italie: Dix-huit nouvelles communautés monastiques recensées dans «Eglise en Italie»
Rome, 8 janvier 2002 (APIC) Ces dernières années, dix-huit nouvelles communautés monastiques sont apparues en Italie. La plupart se développent sous forme d’associations de fidèles, insérées dans l’Eglise locale et menant une vie commune masculine et féminine.
Un chapitre spécial est consacré à ces nouvelles communautés dans les annales «Eglise en Italie 2001», publiées par les éditions Dehoniennes de Bologne. Cette publication, lancée en 1992, analyse la réalité de l’Eglise catholique en Italie. Le chapitre consacré aux «Nouvelles communautés monastiques italiennes» est écrit par Mario Torcivia, professeur au «Studio teologico San Paolo» de Catane, en Sicile. Dix-huit communautés y sont mentionnées et recensées, de la plus ancienne, la Petite Famille de l’Annonciade fondée par Giuseppe Dossetti, à la plus récente, la Communauté Monastique de Siloé, cistercienne. Certaines d’entre elles sont formées de laïcs. Elles sont presque toutes mixtes (composées d’hommes et de femmes). Elles sont basées sur le travail, sur une manière d’aborder les Ecritures et la liturgie basée sur un «style compréhensible».
La présence de ces nouvelles communautés, fait remarquer don Torcivia, «comporte une responsabilisation des communautés monastiques traditionnelles, exhortées à ne pas se sentir les seules dépositaires du charisme monastique. Elles sont incitées à adopter un comportement bienveillant, caractérisé par une volonté réelle et sincère de dialoguer avec les nouvelles communautés monastiques et invitées à leur tour à ne point s’enorgueillir de la vague de jeunesse qu’elles représentent et à suivre un parcours ecclésial et monastique antérieur à leur naissance».
Risque d’une direction monocratique
Le Père Torcivia relève cependant «l’importance excessive attribuée aux fondateurs dans la direction des communautés, une importance qui peut se traduire par le risque d’une direction monocratique des communautés» et «la proposition d’une typologie monastique rurale, liée aux rythmes d’une société agricole qui n’existe plus aujourd’hui».
Tout en se posant ces questions conclut l’auteur, ces communautés peuvent représenter «un don précieux du Saint-Esprit pour une Eglise qui risque de se faire renverser par la bureaucratie, par les innombrables tâches à accomplir, oubliant que les communautés ecclésiales, paroissiales et religieuses, doivent être avant tout des lieux où l’on puisse rencontrer et connaître concrètement le Seigneur». (apic/vd/at/bb)