Italie: L’Opus Dei ne «fera pas la guerre» au film Da Vinci Code
«Les portraits odieux font naître des sentiments hostiles»
Rome, 17 janvier 2006 (Apic) La sortie en mai du film à gros budget inspiré du livre «Da Vinci Code» suscite des réactions au sein de l’Opus Dei. L’agence catholique Zenit a demandé pourquoi au responsable des relations de l’Opus Dei avec les médias.
Selon l’agence catholique Zenit, l’annonce de la sortie du film inspiré du livre de Dan Brown Da Vinci Code, prévu pour mai, déplaît à l’Opus Dei, qui ne lui fera pourtant pas la guerre. Son responsable des médias Marc Carrogio pense que, comme n’importe quel chrétien, il n’aime pas trop «la légèreté avec laquelle le livre traite de la vie de Jésus-Christ» n outre, le livre «présente l’Eglise comme une bande de délinquants qui, pendant deux siècles, n’a reculé devant rien pour protéger un gros mensonge»
Il est bien connu que «les portraits odieux font naître des sentiments hostiles chez des personnes dépourvues de sens critique», note-t-il. Nous devrions au contraire prôner la tolérance et la compréhension», ajoute-t-il.
Cependant, affirme le responsable des médias de l’Opus Dei, aucune «déclaration de guerre » sur ce film ne viendra de l’Opus Dei. «Nous aurions apprécié un geste explicite de respect de la part de l’entreprise qui produit le film, Sony-Columbia» précise-t-il. Pour lui, la réaction des membres de l’Opus Dei sera la même que celle de beaucoup d’autres chrétiens : «faire un usage sympathique d’un produit amer».
Puisque malgré tout le film parlera de Jésus Christ, «je ne serais pas surpris que beaucoup de monde, cette année, ait envie de lire l’Evangile, ou un bon livre sur la vie du Christ, et peut-être de réfléchir aux grands thèmes de la foi», lance Marc Carrogio. Il a joute que «l’agitation provoquée par le Da Vinci Code a fait à l’Opus Dei une sorte de publicité indirecte.»
A la question de l’agence Zenit : «Allez-vous déconseiller aux membres de l’Opus Dei (plus de 80’000 personnes dans le monde) d’aller voir ce film, Marc Carrogio répond que non. Mais que «face à la manipulation de l’Histoire, il serait peut être bon de l’interdire aux mineurs. (apic/zenit/vb)