La confession est entourée de règles très rigoureuses dans l'Eglise catholique (Photo:Frédéric Bisson/Flickr/CC BY 2.0)
International

Italie: Une journaliste divulgue les réponses de prêtres obtenues en confession

Bologne, 13 mars 2015 (Apic) Une journaliste italienne a écrit plusieurs articles divulguant les réponses données par des prêtres catholiques lors de fausses confessions. Le cardinal Carlo Caffara, archevêque de Bologne, a qualifié la démarche de «grave manque de respect pour les fidèles».

Laura Alari, qui écrit pour le «Quotidiano Nazionale», basé à Bologne, a publié quatre papiers révélant les conversations qu’elle a eues avec des prêtres de la région qu’elle avait approchés sous prétexte de se confesser, rapporte le 13 mars 2015 l’agence d’information américaine «Catholic News Agency» (CNA). La journaliste s’est rendue à plusieurs reprises dans le confessionnal, évoquant de faux problèmes personnels. Elle a ainsi prétendu être une mère lesbienne demandant le baptême pour sa fille, une femme cohabitant avec sa partenaire de même sexe, ainsi qu’une divorcée remariée, recevant la communion chaque dimanche.

 Une faute morale et professionnelle

Le cardinal Caffara a indiqué, le 11 mars, que les articles écrits sur la base des réponses des prêtres constituaient une grave atteinte à la vérité de la confession, un sacrement de la foi chrétienne.
Il a estimé que ce genre d’actes mettaient en péril le lien de confiance nécessaire entre le confesseur et le pénitent. Le prélat a rappelé que la divulgation du contenu d’une confession était considérée au sein de l’Eglise comme l’un des plus graves crimes. Un ecclésiastique qui s’en serait rendu coupable peut être renvoyé à l’état laïque.

Mgr Caffara a également souligné que Laura Alari avait en outre commis une faute professionnelle et déontologique. Enzo Iacopino, président de l’ordre des journalistes professionnels, a indiqué à la revue de l’épiscopat italien «Avvenire» que leurs règles éthiques interdisaient, sauf cas extrêmes, à un reporter de dissimuler sa véritable identité et de mentir.
Andrea Cangini, rédacteur en chef du «Quotidiano Nazionale», a défendu sa journaliste, en affirmant que c’était la seule façon d’avoir une vision non-biaisée du comportement des prêtres dans les paroisses de base. (apic/cna/rz)

La confession est entourée de règles très rigoureuses dans l'Eglise catholique
13 mars 2015 | 16:10
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture: env. 1 min.
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