600’000 esclaves, au titre de dommages de guerre
Japon: Prisonniers de guerre japonais en Sibérie
Tokyo, 12 septembre 1999 (APIC) Prêtre Fidei Donum au Japon, Edouard Brzostowski part en guerre contre les autorités japonaises, pour dénoncer l’attitude de ces dernières envers les prisonniers de guerre japonais en Sibérie, «600’000 esclaves vendus à l’Union soviétique au titre des dommages de guerre».
Le père Edouard Brzostowski est connu pour son engagement pour le respect des droits de l’homme. A de nombreuses reprises, il a attiré l’attention sur le drame des «femmes de réconfort», réduite à l’esclavage sexuel pour satisfaire les besoins de l’armée japonaise durant la Seconde guerre mondiale.
Aujourd’hui, le prêtre lance un appel en faveur des «prisonniers de guerre japonais en Sibérie», rappelant que «des filles et des jeunes femmes d’origine étrangère n’ont pas été les seules personnes réduites en esclavage par le Japon durant la Seconde guerre mondiale. Le Japon a abandonné ses propres soldats et citoyens en terre étrangère et les a laissés aux mains de l’ennemi comme travailleurs esclaves».
On ignore en effet le plus souvent que, après la reddition sans condition du Japon en 1945, quelque 600’000 Japonais et 13’000 Coréens ont été emmenés en Sibérie ou en Mongolie par l’URSS, pour un travail forcé. Des documents retrouvés dans les archives russes semblent indiquer que ces hommes ont été en quelque sorte vendus à l’Union soviétique par leurs responsables, au titre des dommages de guerre. 10% ne sont jamais revenus, victimes des mauvaises conditions de vie et de travail. Pour les autres, le gouvernement japonais refuse de leur payer ce qu’il a versé aux prisonniers de guerre qui ont travaillé sous le contrôle des forces alliées occidentales.
Outre ces dénonciations, Edouard Brzostowski accuse le gouvernement japonais de ne pas avoir informé ses soldats de leurs droits, des Conventions de Genève sur les prisonniers de guerre, si bien que ces victimes se considèrent encore comme les esclaves de ceux qui ont eu tout pouvoir sur eux. (apic/cip/pr)