Enfin un lieu de culte pour les catholiques chinois de Tokyo

Japon: Une paroisse partage sa chapelle avec les catholiques chinois

Tokyo, 29 juillet 2001 (APIC) Les catholiques chinois établis au Japon disposent enfin d’un lieu de culte. Une paroisse de Tokyo partage désormais sa chapelle et ses locaux avec eux.

Depuis le 10 juin dernier, les catholiques chinois établis à Tokyo peuvent célébrer dignement la messe dominicale, annonce «Eglise d´Asies» (EDA), publication hebdomadaire des Missions Etrangères de Paris. Le Centre jésuite chinois, qui a notamment pour tâche d’accueillir les ressortissants de Chine continentale, de Taiwan et de Hongkong, partage avec eux les locaux de la paroisse de Ueno. Ce Centre était hébergé jusqu’alors par le Foyer des étudiants Miki Heim, géré par des prêtres jésuites, mais les locaux vétustes et inadaptés ne pouvaient plus l’accueillir.

Les responsables de la communauté paroissiale de Ueno ont fait savoir à EDA que les catholiques chinois ne seraient pas accueillis comme des visiteurs mais bien comme les membres à part entière de la paroisse dont ils partageront toutes les responsabilités.

Un paroissien de Ueno qui accueillait la communauté chinoise a déclaré à l’occasion d’un premier contact: «Nous sommes la paroisse d’un quartier urbain et c’est la première fois que nous accueillons des paroissiens venus de l’étranger. Il y aura peut-être des difficultés mais nous coopérerons ensemble».

Une religieuse qui travaille depuis plusieurs années dans ce Centre jésuite chinois a exprimé pour sa part certaines inquiétudes: «Tout ne sera pas toujours facile car la communauté catholique chinoise n’a eu jusqu’à maintenant aucun contact avec des paroisses japonaises».

Unité à bâtir entre les Eglises «officielle» et «souterraine»

Le nonce apostolique au Japon, Mgr Ambrose De Paoli a présidé la première messe, durant laquelle les participants ont beaucoup prié pour l’unité. Le curé de la paroisse, le Père Masakatsu Fukamizu, a rappelé les directives du cardinal Shirayanagi, ancien archevêque de Tokyo, sur la demande de pardon, l’urgence qu’il y avait à prier pour l’unité entre l’Eglise «officielle» et l’Eglise «souterraine» et pour l’union de l’Eglise toute entière de Chine à l’Eglise universelle.

Le Père Fukamizu, secrétaire du cardinal, se rend en Chine chaque année depuis 1989. Ses pèlerinages ont pour objet de demander pardon pour les fautes passées, particulièrement celles liées à l’expansion impériale du siècle passé, et établir des liens. Mgr Shirayanagi, depuis son élévation au cardinalat en 1994, n’a plus obtenu de visa des autorités chinoises pour se rendre en Chine populaire.

EDA rappelle que les jésuites du Japon ont mis sur pied un Centre catholique chinois en 1991, en lien avec leurs confrères jésuites de Taiwan. Le Père Sanji Yamaoka, son directeur, continuera à célébrer la messe dominicale en chinois dans la paroisse de Ueno.

Le fondateur de cette paroisse, le Père Le Dorze, des Missions Etrangères de Paris, lui-même ancien missionnaire en Chine, s’est réjoui de l’installation de la communauté catholique chinoise dans son ancienne paroisse. (apic/zn/bb)

29 juillet 2001 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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