Rome: Le pape François raconte sa première communion il y a 70 ans
«Je m’en souviens comme si c’était hier»
Rome, 15 décembre 2014 (Apic) Le pape François a profité d’une nouvelle visite dans une paroisse de Rome, dans l’après-midi du 14 décembre 2014, pour raconter des souvenirs de sa première communion et distiller quelques conseils aux parents. Il a notamment rappelé la décision de Pie XII, en 1957, de réduire la durée du jeûne eucharistique avant la messe.
C’est lors de ces visites en paroisse, au protocole réduit, que le pape François est le plus à l’aise, prodiguant des conseils et lançant des petites phrases dont il a le secret. A San Giuseppe all’Aurelio, paroisse de l›Ouest de Rome, il a notamment rencontré les enfants qui se préparent à faire leur première communion. L’occasion pour lui de raconter sa première communion, le 8 octobre 1944.
«Je m’en souviens comme si c’était hier», a alors confié le pontife en évoquant sa catéchiste de l’époque, la si gentille sœur Dolores. «En ce temps-là, a-t-il raconté, tu ne pouvais même pas prendre un peu d’eau avant la messe, rien, même pas un goutte». «C’est Pie XII qui nous a sauvé de cette dictature», a-t-il avoué à propos de la règle qui voulait alors que l’on s’abstienne dès la veille au soir de manger et de boire avant de communier. Avec le Motu propio Sacram Communionem, en mars 1957, Pie XII réduisit la durée du jeûne eucharistique à trois heures pour la nourriture, et à une heure pour les boissons non alcoolisées, à l’exception de l’eau. Depuis le milieu des années 1960, ce jeûne est réduit à une heure, pour les aliments et les boissons.
Le pape François s’est aussi souvenu de la procession de sa première communion, où il entrait à l’église les mains jointes et, l’après-midi même, de sa confirmation. «Je n’oublie pas cette journée», a-t-il insisté en invitant les jeunes enfants à s’en souvenir comme lui, à profiter aussi, par la suite, de l’anniversaire de cette journée pour une belle confession.
Les pleurs des enfants
Devant des parents dont les enfants avaient été récemment baptisés, le pape a évoqué leur belle responsabilité, les invitant eux aussi à ne jamais oublier le jour de ce baptême, ainsi que la date du leur. «J’ai été baptisé le jour de Noël», s’est alors souvenu le pape François, avant d’évoquer les pleurs des enfants: «Cela m’agace lorsque un enfant pleure dans l’église et que les gens veulent qu’il sorte». «Non, c’est la meilleure des prédications, le pleur d’un enfant est la voix de Dieu», a jugé le pape, demandant de ne jamais chasser les enfants de l’église.
Aux Roms assistés par la paroisse qu’il a rencontré ensuite, le pape a demandé de ne pas perdre espoir dans les moments difficiles. Il a aussi rencontré des malades, les remerciant pour le témoignage qu’ils donnent: «un témoignage de patience, d’amour de Dieu et d’espérance dans le Seigneur qui fait beaucoup de bien à l’Eglise». Relevant que, comme lui, nombre d’entre eux étaient du siècle dernier, le pape François a invité les malades à attendre sereinement la mort et leur rencontre avec le Christ: «Quand cela aura-t-il lieu ? Nous ne le savons pas, mais il nous attend. Cette espérance nous donne la paix et même de la joie». (apic/imedia/ami/mp)