France: Rapports Eglise/Etat et commémoration de la mort du pape Pie VI à Valence
Jean Paul II a visité trois fois la Côte d¹Ivoire, en mai 1980, en août 1985, et en septembre 1990. FIN.
Message du pape aux Français
Rome/Paris, 29 a0ût 1999 (APIC) Les catholiques français doivent prendre «une part active» dans la vie de leur pays, et oeuvrer pour la «reconnaissance de la dimension spirituelle et religieuse des personnes et des communautés humaines» dans la société, tout en travaillant «à retrouver leur unité autour du Successeur de Pierre», a déclaré le pape dans son message adressé aux Français sur les rapports Eglise/Etat en France, à l’occasion de la commémoration de la mort du pape Pie VI en 1799.
Le pape a dirigé son message à l’attention de Mgr Didier-Léon Marchand, évêque français de Valence, à l’occasion de la commémoration de la mort du pape Pie VI, survenue à Valence le 29 août 1799, et célébrée le 29 août 1999 en présence de son représentant, le cardinal français Roger Etchegaray.
Rappelant la «période douloureuse» qui a marqué la fin de la vie du pape Pie VI chassé de Rome à plus de 80 ans, gravement atteint par la maladie, et forcé de traverser les Alpes par des chemins couvert de neige, Jean Paul II a évoqué «les mérites de la papauté», qui, au long des siècles, «s’est attachée à défendre la liberté de l’Eglise face aux exigences des pouvoirs civils». La liberté religieuse est un «droit» pour toute personne humaine, a insisté le pape, sans laquelle, «les autres libertés personnelles et collectives ne sont pas possibles», pas plus que «l’édification d’une nation «ou la «collaboration» et «l’amitié entre les peuples».
Saluant «la place donnée aux droits de l¹homme» comme le rappel «que l’être humain est le centre de la vie sociale», le pape a fait remarquer que ces droits de l’homme reposent sur «des valeurs morales et spirituelles», et que «le Créateur est le seul maître du temps et de l¹histoire».
Jean-Paul II a alors encouragé les catholiques français à «prendre une part active dans la vie de leur pays», et à poursuivre «inlassablement» le dialogue avec «toutes les composantes de du pays», notamment les communautés protestantes, nombreuses dans la région de Valence. «Le refus de la reconnaissance de la dimension spirituelle et religieuse des personnes et des communautés humaines constituerait un appauvrissement des individus et du dynamisme social» a insisté le pape, qui a encore mis l’accent sur la nécessité, pour les chrétiens, de «l’unité autour du successeur de Pierre».
De son côté, le cardinal Roger Etchegaray a également parlé des rapports Eglise-Etat, en s’adressant le 29 août, au nom du pape, au préfet de Valence. Affirmant que ces rapports «nulle part ne trouveront une situation idéale» à cause de «la différence de nature des deux institutions», il a fait remarquer qu’ils auront toujours à suivre» une étroite et difficile ligne de crête». «La laïcité est certes inséparable de l’unité nationale», a-t-il ajouté, «mais cette unité ne peut être conçue en termes d’identité réductrice des différences dans une société de plus en plus massivement pluraliste».
Pour le cardinal Etchegaray, après l’Etat chrétien dont le Concile Vatican II a «sonné le glas», et après l’Etat athée, » qui en est l’exacte et aussi intolérable antithèse», » l’Etat laïc ne saurait se contenter d’une neutralité par pure abstraction», et «il est de son devoir, sans se renier, de faire appel aux valeurs religieuses comme à une référence capable de nourrir et de fortifier le tissu si fragile de la société». (apic/imed/pr)