Jérusalem: Caritas Jérusalem dénonce les souffrances provoquées par le mur israélien

Le «chemin de souffrance» entre Naplouse et Ramallah

Jérusalem, 23 août 2004 (Apic) Caritas Jérusalem dénonce dans un communiqué les immenses souffrances provoquées par le mur israélien. L’oeuvre d’entraide catholique souligne ainsi ce «chemin de souffrance» qu’endurent les milliers d’habitants de Naplouse qui doivent se rendre à Ramallah, à seulement 47 kilomètres de là.

Sans parler des postes de contrôle mobiles, qui aggravent encore la situation de ceux qui doivent se déplacer, Caritas ne parle que des points de contrôle stationnaires de l’armée israélienne, qui touchent des gens de tous âges et de tout état sanitaire, selon une analyse de l’agence de presse palestinienne WAFA.

Si vous décidez de voyager de Naplouse à Ramallah, il vous faut d’abord sortir par le point de contrôle d’Hawarra, au sud de Naplouse, un point très chaud en été et très froid en hiver, car la ville est située à 570m d’altitude, au centre de la Cisjordanie.

Des convois pleins d’enfants qui pleurent ou qui crient

Même si c’est le point de sortie considéré comme le plus plus facile pour les femmes et les enfants, attendre de longues période pour pouvoir passer est très pénible. Les jeunes hommes au-dessous de 35 ans qui veulent passer doivent attendre de longues heures supplémentaires. Après avoir passé Hawarra, le voyageur tombe, 3 km plus loin, sur le point

de controle de Za’tara, où il devra attendre à nouveau des heures pour passer après de longues queues de voitures arrêtées souvent sous une chaleur insuportable. Ces convois sont pleins d’enfants qui crient ou qui pleurent, des personnes âgées se demandent ce qui se passe.

Après de longues heures d’attente, les soldats israéliens font passer les gens en disant simplement «Sa’», ce qui signifie aller sans avoir été contrôlé. Passé le check-point de Za’tara, vous vous trouvez en face de celui de Lubban al Sharqie, situé à 22 km au sud de Naplouse, où il faut à nouveau passer de longues queues. Après être descendus de voiture ou du bus, les voyageurs se voient contrôler leurs cartes d’identité, avant de finalement pouvoir repartir.

Ces trois premiers postes de contrôle passés, voici un quatrième, celui d’Atara, au nord-ouest de Ramallah, qui est le plus difficile à passer. La permission de passer prend plus que 3 heures, après avoir subi un contrôle en règle. C’est de cette façon terriblement fatigante que vous arrivez à Ramallah, avant de falloir penser retourner à Naplouse de la même façon.

Caritas Jerusalem, qui veut attirer l’attention du public sur la situtation humanitaire dans les territoires occupés, est une oeuvre d’entraide catholique active dans l’aide, le développement et des projets de service social à Gaza et en Cisjordanie. Elle fait partie de Caritas Internationalis, un réseau humanitaire qui compte 160 organisations catholiqes membres opérant dans 200 pays et territoires partout dans le monde. (apic/com/cj/be)

23 août 2004 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
Partagez!