Dans le collimateur: tous ceux qui cèdent de la terre à des non juifs

Jérusalem: Le rabbin de la vieille ville de Jérusalem donne une licence pour tuer

Jérusalem, 30 juin 2004 (Apic) Le rabbin de la vieille ville de Jérusalem a donné une licence religieuse pour tuer tous ceux qui cèdent de la terre d’Israël à des non juifs. Le rabbin Avigdor Neventzal invoque à ce propos le principe talmudique du «din rodef», le même argument religieux utilisé par l’étudiant juif Yigal Amir pour justifier l’assassinat du Premier ministre israélien Yitzhak Rabin en 1995.

Avigdor Neventzal a déclaré mardi que toute personne qui cède des parties de la terre d’Israël à des «goyim» ou «gentils» (non juifs) est sujet à un «din rodef» – une permission religieuse pour tuer un autre juif, rapporte mercredi la presse israélienne. Le rabbin aux propos extrémistes, qualifié par le quotidien «Ha’aretz» de «rabbin respectable», s’est exprimé dans le cadre du débat sur le retrait des occupants israéliens de la Bande de Gaza.

Une telle discussion avant l’assassinat de Rabin

Le ministre israélien des Finances Benjamin Netanyahu a critiqué la déclaration du rabbin en rappelant qu’»il n’y a aucune possibilité pour quiconque d’être au-dessus de la loi», a-t-il déclaré mercredi sur les ondes de la radio israélienne. Un débat public avait déjà été lancé suite à la discussion par des rabbins des territoires occupés de l’éventuelle application d’un «din rodef» au Premier ministre Rabin avant son assassinat.

Le rabbin extrémiste Dov Lior, qui préside le «comité des rabbins de Judée-Samarie (Cisjordanie) et Gaza», a dénoncé «le plan de séparation» du Premier ministre Ariel Sharon qui prévoit le retrait de la bande de Gaza, l’évacuation de ses 21 colonies et de quatre colonies isolées du nord de la Cisjordanie. Il a estimé que le retrait des colonies juives – construites en violation du droit international -, qui signifie donner de la terre d’Israël à des étrangers, est contraire à la Torah. A ses yeux, ni la Knesset, ni le gouvernement ni même la Cour suprême israélienne ont le droit de le faire. (apic/haar/be)

30 juin 2004 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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