Rome, la foule massée sur la Place Saint-Pierre | © Bernard Hallet
Vatican

«Jésus n’est pas un prince mais un pasteur» lance le pape à l’audience générale

«Jésus n’est pas un prince mais un pasteur». C’est ce qu’a affirmé le pape François lors de l’audience générale place Saint-Pierre le 14 septembre 2016. Le Christ «a chargé sur ses épaules les douleurs et les péchés de toute l’humanité», a-t-il ajouté devant près de 20 000 pèlerins, et c’est pourquoi le fardeau qu’Il invite à porter est léger.

Le pape a commencé sa catéchèse hebdomadaire en revenant sur ce passage de l’évangile de Matthieu (11, 28-30) : «Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger». L’évêque de Rome est alors revenu sur l’invitation du Seigneur à Le suivre, particulièrement les personnes simples et marquées par une vie difficile. «En devenant ses disciples, celles-ci reçoivent la promesse de trouver le réconfort pour toute leur vie» a-t-il expliqué.

Le pape François s’est ensuite arrêté sur le sens du mot joug. Dans l’Ancien Testament, il renvoie à la soumission du peuple de Dieu à Sa Loi. Jésus au contraire, veut enseigner à ses disciples qu’ils découvriront la volonté de Dieu à travers sa personne, Jésus, et non à travers des lois et des préceptes froids que Jésus condamne.

Un fardeau léger

Si Jésus parle d’un fardeau léger, c’est qu’il s’agit du même qu’Il a porté avant eux, a indiqué le pape. En effet, Jésus «a chargé sur ses épaules les douleurs et les péchés de toute l’humanité». «Jésus n’est pas un maître qui impose aux autres des poids que lui-même ne porte pas, a-t-il poursuivi. Il s’adresse aux humbles et aux petits parce que lui-même s’est fait petit et humble». «Il n’est pas un prince mais un pasteur !», a alors lancé le pape dans une brève improvisation.

«Pour nous aussi, a fait remarquer le pontife, il y a des moments de fatigue et de déception». Mais cette fatigue est parfois causée par le fait d’avoir «placé notre confiance dans des choses qui ne sont pas essentielles», a-t-il souligné, «parce que nous nous sommes éloignés de ce qui compte vraiment dans la vie.»

Au terme de sa catéchèse, le pontife a salué les pèlerins francophones présents à l’audience et notamment les 80 fidèles de l’archidiocèse de Rouen, en France venus avec leur évêque, Mgr Dominique Lebrun, pour assister à la messe de suffrage, célébrée par le pape tôt dans la matinée, à la maison pour le Père Jaques Hamel, assassiné le 26 juillet dernier par un jeune musulman fanatisé. (cath.ch-apic/imedia/mfa/mp)

Rome, la foule massée sur la Place Saint-Pierre | © Bernard Hallet
14 septembre 2016 | 12:24
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 2 min.
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