“Ne soyez pas des voitures stationnées“, lance le pape aux jeunes dans le paragraphe n° 143. de son exhortaiton apostolique “Christus vivit“. | © Flickr/Catholic church of England/CC BY-NC-SA 2.0
Suisse

Jeunes catholiques germanophones: non à la discrimination des femmes

L’Eglise catholique devrait permettre davantage de participation aux femmes et leur laisser la possibilité de devenir prêtres. Ces revendications ont été émises dimanche 8 septembre 2019 par les présidents des associations catholiques de jeunesse d’Autriche, d’Allemagne et de Suisse réunis à Innsbruck, en Autriche.

Ensemble, les dirigeants ont voulu attirer l’attention sur «les structures injustes à l’intérieur et à l’extérieur de l’Eglise», ont-ils proclamé dans une déclaration publiée à l’issue de leur rencontre de trois jours. Des représentants des Jeunesses catholiques autrichiennes KJÖ et KJSÖ, de la Fédération de la jeunesse catholique allemande (BDKJ), de la Jeunesse catholique du Tyrol du Sud (SKJ) ainsi que des responsables de la pastorale de la jeunesse catholique de la Suisse se sont rencontrés pour se mettre en réseau. L’objectif de cet échange transfrontalier était notamment d’analyser les résultats et les progrès réalisés depuis le Synode des Jeunes qui s’est tenu au Vatican en octobre 2018.

Discrimination envers les femmes

Pour les organisations de jeunesse catholiques, la discrimination des femmes était déjà une question importante lors du Synode sur ›les jeunes, la foi et la discernement vocationnel’ d’octobre 2018, mais ce problème continue d’exister, selon la déclaration. Les représentants des  organisations de jeunesse catholiques se sont félicités du fait que, dans certains endroits, les femmes pouvaient présider des offices religieux, diriger des paroisses, prêcher et présider des baptêmes et des enterrements.

Vocation des femmes au sacerdoce

En même temps, ils affirment «que l’Eglise ne doit pas faire obstacle à la vocation des femmes au sacerdoce en leur refusant le sacrement de l’Ordre». Compte tenu de l’inégalité entre les sexes, qui est l’une des principales critiques de nombreux jeunes à l’égard de l’Eglise, un «grand pas en avant» est nécessaire. L’introduction de «modèles de leadership participatif et paritaire» serait au moins une première étape intermédiaire.

Présidente du KJÖ, la théologienne autrichienne Eva Wimmer a souligné lundi 9 septembre 2019 que le Synode des jeunes et «l’Exhortation apostolique post-synodale aux jeunes et à tout le peuple de Dieu Christus vivit” encourage clairement les jeunes engagés dans l’Eglise à signaler «les domaines problématiques».

Premiers pas vers une «Eglise des jeunes»

Si Synode des évêques a déjà produit ses premiers effets, il y a encore «de grands défis auxquels les responsables de l’Eglise doivent répondre». Eva Wimmer a été la seule participante autrichienne au «Pré-Synode» en mars 2018 qui a rassemblé des jeunes du monde entier à Rome.

Avec le Synode des jeunes, notent les participants à la réunion d’Innsbruck, il a été possible de parler des préoccupations des jeunes dans l’Eglise au plan mondial et de faire les premiers pas vers une «Eglise des jeunes», car les jeunes veulent vraiment être des «protagonistes du changement», y compris dans l’Eglise. (cath.ch/kathpress/be)

«Ne soyez pas des voitures stationnées», lance le pape aux jeunes dans le paragraphe n° 143. de son exhortaiton apostolique «Christus vivit». | © Flickr/Catholic church of England/CC BY-NC-SA 2.0
9 septembre 2019 | 17:09
par Jacques Berset
Temps de lecture: env. 2 min.
BDKJ (1), Innsbruck (1), suisse (238), Synode des Jeunes (3)
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