Michel Staszewicz (deuxième à g.) a retrouvé de nombreux amis aux JMJ de Fribourg | © Raphaël Zbinden
Suisse

JMJ à Fribourg: sous le soleil, dans la confiance

Ils étaient plus de 1000 à l’édition nationale des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), le 28 avril 2018, à Fribourg. cath.ch s’est immergé dans la joyeuse foule en suivant le périple de l’un des participants.

Le Lausannois Michel Staszewicz, âgé de 19 ans, se retrouve avec quelques camarades de JMJ devant la cathédrale. Dans cette douce matinée de printemps ensoleillée, certains jeunes commencent à investir l’édifice, alors que d’autres s’affairent à s’enregistrer auprès du staff. La ferveur et l’émulation semblent encore en bourgeon, mais l’on ressent qu’elles vont rapidement s’épanouir au cours de la journée.

Emily Wilson a dû lutter pour préserver sa foi catholique | © Raphaël Zbinden

Dans la cathédrale, des centaines de jeunes sont venus écouter le témoignage d’Emily Wilson, pour les Laudes. Ils sont si nombreux que beaucoup doivent s’asseoir par terre ou rester debout. Michel et ses amis trouvent de la place près du chœur.

Dès qu’elle prend le micro, la charismatique Américaine transmet son énergie et sa bonne humeur à l’assemblée. Son évocation de la beauté des paysages suisses lui vaut une salve d’applaudissements. La catholique explique ensuite, «à l’américaine», avec conviction et enthousiasme, son parcours de croyante. Il s’inscrit parfaitement dans le thème de cette édition des JMJ, «N’ayez pas peur!»

La cathédrale de Fribourg était comble pour ces JMJ nationales | © Raphaël Zbinden

Née en Californie dans une famille pratiquante, Emily Wilson se retrouve, dans sa jeunesse, dans un environnement très sécularisé et incroyant. A l’université, où la plupart des étudiants passent leur temps à rechercher les plaisirs de la vie, ses convictions catholiques sont mal vues et elle se retrouve vite isolée. Elle remercie Dieu de lui avoir finalement donné la force de résister à cette pression et de préserver sa foi. Elle incite ainsi les jeunes à ne pas se laisser impressionner par les sirènes du monde moderne et à écouter leur véritable voix intérieure.

Mgr Alain de Raemy, l’évêque des jeunes, a beaucoup échangé avec les participants | © Raphaël Zbinden

Un message pertinent pour Michel, qui étudie le droit à l’Université de Fribourg. «Moi, je n’ai jamais eu trop de problèmes avec ma foi dans le cadre de mes études. Mais je sais que beaucoup de mes amis en ont. C’est un appel au courage de ses convictions qui nous touche, nous les jeunes catholiques, car nous voyons que dans la société, il devient de plus en plus difficile d’afficher sa foi chrétienne».

Michel et ses amis ont beaucoup apprécié les témoignages dans la cathédrale | © Raphaël Zbinden

Cet appel au courage est renouvelé peu de temps après, lors de la messe présidée par Mgr Marian Eleganti. L’évêque auxiliaire de Coire prend l’exemple de la roue pour inciter les jeunes à faire converger, tels des rayons, tous les éléments de leur vie vers le centre, qui est le Christ. Contre les peurs qui peuvent freiner l’engagement des jeunes, il rappelle que c’est seulement en se mettant à la suite de Dieu que l’on gagne la vraie liberté. Mgr Eleganti, qui a démissionné de sa fonction «d’évêque des jeunes» en mars 2018, a été chaleureusement acclamé par l’audience pour son engagement.

Mgr Marian Eleganti a été acclamé pour son engagement auprès des jeunes | © Raphaël Zbinden

Après le repas convivial et joyeux distribué sous une tente, Place de la Grenette, l’après-midi est consacré à divers ateliers. Michel a choisi de participer à une présentation de la Lectio Divina, par le Père Constantin Eze, au Foyer St-Justin. Le prêtre nigérian explique le sens et les avantages de cet exercice de lecture spirituelle développé par les Pères de l’Eglise. Une méthode de prière qui intéresse grandement Michel. «Avec les moyens de communication moderne, les jeunes ont tendances à se disperser. Je me rends compte à quel point la Lectio Divina peut apporter une discipline de l’esprit, renforcer notre paix intérieur pour mieux entendre la voix de Dieu», souligne le Lausannois.

Le Père Constantin Eze a parlé de la Lectio Divina | © Raphaël Zbinden

Le second atelier est donné par Marie-France Riche, membre de la communauté catholique Shalom. La séance est particulièrement active, puisque les participants sont appelés à chanter et à danser. La Française explique ensuite comment les jeunes peuvent être acteurs de leur futur. Elle insiste sur le fait que si Dieu nous veut libres, il nous incite néanmoins à la responsabilité. «Nous devons faire des choix opportuns, faire le premier pas, poser un acte de foi, relève-t-elle. Même si ensuite Dieu intervient pour que nous restions dans le bon chemin».

L’atelier animé par la communauté Shalom a fait danser les participants | © Raphaël Zbinden

Après ces activités inspirantes, Michel revient, avec les autres jeunes, Place de la Grenette pour assister aux concerts du soir. Les groupes Ave et Trinity égrènent leurs accords pop devant une foule qui s’égaye peu à peu, à mesure que la nuit tombe.

Les concerts ont apporté une note colorée aux JMJ | © Raphaël Zbinden

Avant de repartir pour le canton de Vaud, Michel fait part de sa satisfaction après cette journée pleine de joie et d’enseignements. «Pour nous, les jeunes catholiques, ces événements de groupe sont très importants. Nous sommes à une période de notre vie où nous devons prendre des décisions capitales pour notre avenir. Dois-je m’engager dans l’Eglise, dans le mariage, dans le sacerdoce? Les témoignages, les réflexions, les échanges que nous avons lors de ces rassemblements nous apportent de précieux outils de discernement». (cath.ch/rz)

Michel Staszewicz (deuxième à g.) a retrouvé de nombreux amis aux JMJ de Fribourg | © Raphaël Zbinden
28 avril 2018 | 22:29
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture: env. 4 min.
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