Kenya: Conférence de l’ONU sur le climat: le COE réclame en vain des mesures radicales

«C’est pourtant maintenant qu’il faut agir»

Nairobi, 19 novembre 2006 (Apic) Le Conseil oecuménique des Eglises (COE) a demandé aux pays industrialisés de réduire de manière radicale leurs émissions, à l’heure où la situation climatique mondiale devient critique.

«Ecoutez les scientifiques et le cri de la terre, et préoccupez-vous de la réalité des changements climatiques, c’est un exigence d’extrême urgence», a lancé le COE dans une déclaration faite le 17 novembre, au dernier jour de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, qui s’est achevée à Nairobi, au Kenya, sur un constat d’échec.

«Un développement équitable pour tous est possible, tout en maintenant l’intégrité écologique de la biosphère,» explique la déclaration, présentée par Jesse Mugambi, un chercheur de l’Université de Nairobi, membre du groupe de travail du COE sur les changements climatiques. La situation est critique, a-t-il dit, «c’est maintenant qu’il faut agir».

La déclaration met particulièrement l’accent sur l’Afrique et le Pacifique, deux régions extrêmement touchées par les changements climatiques mais qui contribuent le moins à la situation désespérée que ceux-ci impliquent pour eux.

La déclaration a par ailleurs souligné que «les organisations d’inspiration religieuse en Afrique et dans le Pacifique sont conscientes des liens entre les changements climatiques et les catastrophes qui surviennent dans ces régions».

La communauté internationale aura négocié jusqu’à la dernière heure pour parvenir à un maigre résultat, pour ne pas dire à rien. Kyoto n’impose des contraintes de réduction qu’aux pays industrialisés qui l’ont ratifié (35 plus l’UE) et qui représentaient un tiers environ des émissions mondiales lors de sa conclusion en 1997. Les Etats-Unis et l’Australie ont refusé d’y adhérer tant que les grandes économies émergentes ne seront pas aussi soumises à des engagements contraignants. Quant à la Chine et l’Inde, dont les émissions conjuguées dépasseront celles des Etats-Unis d’ici à 2012, elles ont réitéré leur hostilité à tout objectif de réduction assigné. (apic/ag/misna/pr)

19 novembre 2006 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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