Dans le collimateur: la chanteuse libanaise Pascale Machaalani

Koweït: Les islamistes font pression pour interdire les distractions contraires à l’islam

Koweït City, 3 novembre 2003 (Apic) Les islamistes koweïtiens ont une nouvelle fois fait pression sur les autorités pour interdire les distractions «contraires à l’islam». Dans leur collimateur: la chanteuse libanaise Pascale Machaalani, qui doit donner une soirée de gala à Koweït City lors de l’Aïd el Fitr, la fête qui clôture le mois de jeûne du ramadan.

Après être intervenus à plusieurs reprises pour imposer leur police des moeurs, plusieurs chefs de mouvements islamistes influents veulent obtenir l’interdiction du concert de la chanteuse libanaise. Le député islamiste Walid al-Tabtabaï, membre du mouvement salafiste, un groupe islamiste extrémiste, a exigé du gouvernement qu’il interdise les concerts de musique «contraires à l’islam». Abdallah Ali el-Moutawa, chef du mouvement de la Réforme sociale, proche des Frères musulmans, a également demandé l’annulation de la soirée de gala, rapporte lundi le quotidien francophone libanais «L’Orient-Le Jour».

Incitation à la «débauche»

Le mois dernier au Koweït, les milieux islamistes avaient déjà cherché sans succès à faire interdire un concert de jeunes musiciens sélectionnés dans le cadre de l’émission Arab Superstar. Notons que dans la même région, de violentes manifestations de jeunes émeutiers islamistes avaient éclaté le 22 octobre à Bahreïn pour faire annuler un concert des vedettes libanaises Ragheb Alameh et Nancy Ajram qui devaient se produire au «Bahrain International Exhibition Centre» à Manama. Des leaders islamistes avaient affirmé que Nancy Ajram faisait la promotion de la «débauche» à Bahreïn, un royaume musulman d’habitude plutôt tolérant, qui comprend une majorité relative de chiites, ainsi qu’une communauté sunnite et de petites minorités chrétienne et juive. (apic/orj/be)

3 novembre 2003 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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