L’abbé Baudouin Kabambu N’Kuti
L’abbé Baudouin Kabambu N’Kuti est né en 1956 dans la province de Bandundu, au sud-ouest du Congo. Ordonné prêtre en 1984, il été vicaire et curé de paroisse dans le diocèse jusqu’en 1991. Son évêque lui a ensuite confié la charge de procureur diocésain, c’est-à-dire responsable de l’intendance. De 1994 à 1996, l’abbé Kabambu a passé deux ans en Belgique à l’Institut «Lumen vitae» de Bruxelles pour des études en catéchèse et en pastorale. Depuis son retour au pays, il est chargé de l’animation spirituelle du clergé diocésain de Popokabaka et s’occupe également du développement des communautés ecclésiales de base. A ce titre il est prêtre itinérant et visite les villages où il n’y a pas de prêtre résidant.
Après avoir passé l’été dans la région d’Avignon pour un remplacement en paroisse, il est de passage en Suisse à l’invitation des missionnaires de Béthléem et de Missio OPM.
Regard sur l’Eglise catholique au Congo-Zaïre
Avec une superficie correspondant à environ 50 fois la Suisse et 4 fois la France le Congo-Kinshasa (ex Zaïre) est un géant du continent africain. La moitié de ses 42,5 millions d’habitants sont catholiques. Avec ses neufs archevêques et quarante-neuf évêques tous autochtones ses 3’500 prêtres, ses 1’200 religieux et ses 5’939 religieuses, l’Eglise catholique du Congo-Zaïre est la plus grande d’Afrique.
L’Eglise du Congo-Zaïïre a beaucoup apporté dans l’effort d’africanisation du christianisme. Berceau de la théologie africaine à cause de sa Faculté de Kinshasa, elle s’est fait remarquer par diverses tentatives d’inculturation de la vie religieuse et de la liturgie avec le fameux rite zaïrois. Par ailleurs la mise sur pied au sein de la Faculté catholique d’un centre d’études des religions africaines a permis un vrai et sincère dialogue avec les religions dites traditionnelles.
Durant les dernières années, les évêques se sont régulièrement prononcés fermement contre le président Mobutu et les dérives de son pouvoir dictatorial. Mgr Laurent Monsengwo, archevêque de Kinsangani, a été élu à la présidence de la Conférence nationale souveraine organe censé préparer l’après-Mobutu. Fin 1996 à Bukavu, l’archevêque Munzihirwa a été assassiné par des inconnus. (apic/e+m/mp)