L’Eglise catholique sera représentée au Rassemblement (241189)

de Séoul de mars 1990 «seulement» par vingt observateurs

Regret du Conseil Oecuménique des Eglises

Genève, 24novembre(APIC) Le Conseil oecuménique des Eglises (COE) à Genève regrette que l’Eglise catholique n’envoie que vingt observateurs (sans

droit de vote) au Rassemblement de Séoul de mars prochain. Cette décision

vient d’être prise par le Vatican et été communiquée au COE dans une lettre

datée du 18 novembre dernier et signée par les cardinaux Roger Etchegaray

et Johannes Willebrands.

Dans un communiqué publié vendredi et signé par le pasteur Emilio Castro, son secrétaire général, le COE regrette que l’Eglise catholique romaine, après sa décision de ne pas être co-invitante du grand rassemblement

des Eglises à Séoul (du 6 au 12 mars 1990) sur le thème de ’la Justice, la

Paix et la Sauvegarde de la Création’, «juge aujourd’hui impossible d’envoyer le nombre attendu de frères et soeurs catholiques romains comme participants réguliers au Rassemblement, mais limite au contraire sa présence

à ’vingt consultants’». Le COE espérait cinquante délégués catholiques.

«Nous sommes conscients du long chemin qui nous reste encore à parcourir

dans l’effort que nous accomplissons ensemble pour témoigner de notre foi

en Jésus-Christ face aux menaces qui pèsent aujourd’hui sur la survie»,

poursuit le communiqué du COE. Il relève que c’est dès janvier 1987 que le

COE avait invité l’Eglise catholique à s’associer avec lui sur un pied

d’égalité à la convocation du Rassemblement de Séoul.

En décembre de la même année, le Secrétariat du Vatican pour l’unité des

chrétiens (comme il s’appelait alors), avait informé le COE que les catholiques romains ne pouvaient être co-invitants au Rassemblement, mais qu’ils

exprimaient leur volonté de collaborer autant que possible à cet important

projet. Le 25 septembre 1988, le secrétaire général du COE avait envoyé une

lettre d’invitation au cardinal Willebrands, exprimant le voeu que l’Eglise

catholique romaine nomme cinquante participants au Rassemblement, dont les

préparatifs se poursuivaient sous l’égide du COE.

14 mois pour répondre

Dans sa réponse à cette invitation, «après 14 mois ou presque», note le

COE, le Saint-Siège reconnaît qu’il lui a fallu longtemps pour arriver à

une décision mais que ce retard – qui a ralenti le processus de planification au sein du COE – devrait être perçu comme un signe de «l’importance»

et du «sérieux» attribués à ce projet oecuménique.

De son côté, Nicolas Buttet, responsable catholique chargé de la préparation de ce rassemblement auprès du COE à Genève, rappelle que l’Eglise

catholique, en réponse à l’invitation du COE, est engagé depuis le début

dans la préparation de l’Assemblée de Séoul. A cette fin, six experts

catholiques ont été désignés pour participer au groupe préparatoire et ils

ont activement collaboré à ses réunions et continuent à le faire. L’Eglise

catholique tient en particulier à collaborer à l’aspect spécifiquement

théologique des travaux. Elle l’a fait pendant la période préparatoire,

note N. Buttet, spécialement par des contributions écrites qui précisent

entre autre ses positions doctrinales, et continuera à le faire pendant le

Rassemblement lui-même. (apic/com/coe/be)

24 novembre 1989 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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