Burkina Faso: L’Eglise catholique décline toute participation aux activités d’un futur sénat
L’Eglise reste fidèle à sa mission de prière et de service à la société
Ouagadougou, 16 septembre 2013 (Apic) L’Eglise catholique du Burkina Faso a décliné toute participation aux activités d’un futur sénat du pays, dont la création oppose le pouvoir, l’opposition et la société civile depuis plusieurs mois. Dans un souci de calmer les tensions, le gouvernement a mis en place un Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP), et mène d’intenses consultations avec les confessions religieuses du pays.
En réponse à une lettre l’invitant à communiquer le nom de son représentant au sénat, l’Eglise burkinabé a indiqué que «fidèle à sa nature et à sa mission, elle ne participe pas aux organes délibératifs, exécutifs, législatifs ou judiciaires». Au niveau international, le Saint-Siège a un rôle d’observateur dans les organismes et organisations internationales et ne prend pas part aux votes, a rappelé un communiqué de la Conférence épiscopale Burkina-Niger (CEBN) du 13 septembre 2013. Le texte précise que le «consensus sur le sénat» auquel l’Eglise a participé lors des assises du CCRP, est un «consensus de principe» sur la création de l’organe.
Eviter l’alignement sur des positions politiques
«L’Eglise catholique offre ses services dans les structures consultatives et ses prières pour la cohésion sociale, la justice et la paix», a souligné le document. «Notre participation à un processus politique nous amènerait toujours à un alignement sur telle ou telle position et nous enlèverait ainsi toute possibilité de jouer notre rôle premier d’autorité morale qui est celui d’éclairage, de promotion de la cohésion sociale et de médiation, tant au service de la majorité que de l’opposition», a indiqué le texte. (apic/ibc/rz)