«L’Esprit Saint et la sorcellerie», tel est le titre d’un livre récemment publié au Togo. Oeuvre de cinq prêtres togolais ce livre rassemble enseignements et témoignages sur la sorcellerie au Togo et dans la sous-région. Il propose des remèdes pour contre

Aujourd’hui, on assiste à une indéniable montée de l’irrationnel et du paranormal doublée de l’importance accordée aux choses sataniques. C’est le désarroi total. Le temps n’est plus à la dissimulation car les sectes d’adorateurs du diable se multiplient, constatent d’emblée les auteurs.

Faut-il en fait croire au diable? Quelle est sa puissance ? La plus belle ruse du diable, c’est de nous persuader qu’il n’existe pas. Il est dangereux de ne pas croire en l’existence du démon, car la sorcellerie est une réalité, répond l’ouvrage. «Beaucoup de gens pensent que la sorcellerie est le produit d’une imagination ou d’une superstition dangereuse. Le diable agit de différences façons pour tromper l’homme. La sorcellerie est une force obscure et maléfique que l’homme utilise pour nuire à ses semblables.»

Divers témoignages personnels illustrent ce propos. Ainsi le Père Etienne Amouzou se rappelle, le soir où encore jeune vicaire, un sorcier l’a tenté. Alors qu’il enseignait la catéchèse dans une ferme reculée, il a été interrompu par un homme costaud et fort. «Est-ce qu’avec tout ce que vous dites sur Jésus-Christ, sur Dieu son Père et sur l’Esprit Saint, vous êtes capable de danser sur la pointe d’une flèche?», lui demanda l’homme. «Avec toute cette superficie, cet espace autour de nous, pourquoi éprouverais-je le besoin d’aller danser sur la pointe d’une flèche», lui répondit calmement le prête. L’homme posa plusieurs questions que le jeune vicaire esquiva. Finalement le sorcier lui intima l’ordre de ne pas partir. Mais le vicaire plein de foi invoqua le Seigneur. Sa vespa démarra enfin après quelques tentatives et il put quitter la ferme sous les applaudissements des catéchumènes. Fort de cette expérience, le Père Amouzou invite les chrétiens à mettre leur confiance en Jésus-Christ. Le chrétien ne doit pas avoir peur, insiste-t-il. «Il a des armes spirituelles que lui offre l’Eglise: la prière, l’eucharistie, le sacrement de la réconciliation et le rosaire qui s’avère être une puissante arme de combat.»

Les exemplaires de ce livre écrit dans un langage simple et accessible à tous, et qui fait l’objet de publicité dans les divers diocèses du pays, s’arrachent comme des petits pains par les gens friands de ces histoires de sorcelleries.(apic/pdk/mp)

22 juin 1999 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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