Chili: Accident dans une mine d’or

L’évêque de Copiapó prône la sécurité des travailleurs

Santiago, 11 août 2010 (Apic) Les opérations de sauvetage se poursuivent au Chili à la recherche de 33 mineurs pris au piège depuis six jours dans la mine d’or et de cuivre de San José, dans le désert d’Atacama, à 800 kilomètres au nord de Santiago, après l’effondrement d’une portion de la carrière qui en a bloqué la sortie.

Les autorités espèrent que les mineurs ont réussi à se réfugier à près de 300 mètres de profondeur dans un abri pourvu d’oxygène et de vivres alors que cet accident est considéré le plus grave dans le secteur depuis des années. Le ministre des Mines Laurence Golborne a précisé que les opérations de récupération pourraient durer plusieurs semaines encore.

Selon Radio Vatican, l’évêque de Copiapó, Mgr Gaspar Francisco Quintana Jorquera, a déclaré dimanche pendant la messe que cet accident devait «servir de rappel dans le domaine de la sécurité des travailleurs».

Invoquant la Vierge de la Candelaria, vénérée par les mineurs du Nord du Chili, l’évêque n’a pas dissimulé ses craintes quant au fait que toutes les mesures de sécurité nécessaires n’aient pas été prises : «Les gens qui cherchent un travail pour entretenir leur famille acceptent de travailler dans des conditions précaires. Si tel est le cas, nous nous trouvons face à une situation d’exploitation humaine honteuse», s’est-il insurgé.

La mine, qui appartient à l’entreprise San Esteban Primera, fait partie d’un complexe qui extrait chaque année près de 1200 tonnes de cuivre, dont le Chili est le premier producteur mondial. Le président Sebastián Piñera a promis d’ouvrir une enquête exhaustive sur les circonstances de l’accident et d’en poursuivre les responsables : les travailleurs et les syndicats affirment que la mine de San José ne répond pas aux standards de sécurité requis. (apic/misna/pr)

11 août 2010 | 08:58
par webmaster@kath.ch
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