Guinée Conakry: Reprise des activités de la structure caritative de l’Eglise
L’OCPH: un instrument d’action en faveur des pauvres et du développement
Conakry, 17 janvier 2011 (Apic) L’Eglise catholique de Guinée-Conakry a relancé les activités de sa structure caritative, l’»Organisation catholique pour la promotion humaine» (OCPH), après son arrêt en 2008, rapporte le correspondant de l’Apic Ibrahima Cisse.
L’échec des premières activités de l’»Organisation catholique pour la promotion humaine» (OCPH) a conduit à l’éloignement des bailleurs de fond, a-t-on appris lors de la journée de la pastorale sociale avec les prêtres, le 13 janvier à Conakry.
Redynamiser l’OCPH
«Les œuvres charitables restent un des piliers de l’Eglise, dont les acteurs doivent être des bons samaritains…», indique un rapport signé par les Pères Armel Duteil et Raoul Soumah (animateurs de la journée), et par le Père Armel Pépé Mamy (rapporteur).
Le but de la journée du 13 janvier était de redéfinir la vision, la mission, les objectifs, les valeurs et les conditions de fonctionnement de l’OCPH. La lutte contre la pauvreté requiert la participation de tous, musulmans et chrétiens, mais aussi la planification des activités à partir de la base et l’appui financier.
En octobre 2008, Mgr Vincent Coulibaly, archevêque de Conakry, a réactivité la commission de pastorale sociale, la chargeant de «remettre en place une véritable action de promotion humaine et de développement intégral de l’homme, dans toutes ses dimensions économiques, sociales, culturelles et spirituelles (corps, cœur, esprit et âme)», relate le rapport. L’OCPH n’est donc pas «une simple ONG» humanitaire, mais un instrument d’action de l’Eglise en faveur des pauvres et du développement.
Mobiliser les paroisses
Afin de remédier au manque d’implication des prêtres et des paroisses, une commission paroissiale sera mise en place par le curé et le conseil paroissial. Elle sera animée par la commission diocésaine. «Il faut mobiliser toute la paroisse, pour que tous les chrétiens se mettent à l’action là où ils vivent, en union avec les autres personnes de bonne volonté», préconise le rapport. Cette démarche permet aux personnes concernées par la pauvreté et le sous-développement d’analyser ces problèmes et d’y répondre directement depuis la base.
L’OCPH devient alors «le bras technique» qui précise les projets, en assure le bon fonctionnement et en fait l’évaluation. Il cherche les moyens financiers supplémentaires si nécessaire. Les projets seront désormais élaborés sur le terrain, et non plus dans un bureau. Les prêtres jouent à présent un rôle essentiel d’animateur.
Chrétiens et musulmans ensemble contre la pauvreté
«La pastorale sociale et l’OCPH travaillent avec la commission pour les relations avec les musulmans, aussi bien dans la formation que dans l’action», précise le document. Ils sont réunis «pour libérer nos frères de la pauvreté».
Une autre session est prévue le 22 janvier prochain, à Conakry. (apic/ibc/ggc)