L’orthodoxie en Sibérie: l’archevêque d’Omsk et Tyumen optimiste (070289)
Moscou, 7février(APIC) Mgr Feodosi, archevêque orthodoxe d’Omsk et Tyumen, en Sibérie occidentale, a récemment fait part de son optimisme concernant la situation de son Eglise en Sibérie. Il a notamment révélé que des
négociations étaient actuellement en cours pour la restitution de biens
d’Eglise, dont trois lieux de culte, et pour l’autorisation d’utiliser
l’ancienne église Sainte-Sophie de Tobolsk comme musée et, les jours de
fête, comme sanctuaire. Cette église est actuellement dans un état avancé
de délabrement.
Au moment des cérémonies qui ont entouré la célébration du millénaire du
baptême de la Russie, en juin 1988, les croyants de Tobolsk s’étaient rassemblés autour de cette cathédrale, exprimant le voeu de la voir rendue à
sa destination naturelle. Mgr Feodosi a en outre annoncé la prochaine restauration de l’antique monastère d’Abalak, sans toutefois préciser s’il
servira lui aussi de musée ou redeviendra monastère.
Regrettant le manque de prêtres dans son diocèse, l’archevêque a expliqué que cette vaste région ne comptait plus que 15 communautés orthodoxes,
sept à Omsk et huit à Tyumen: «Les gens ne viennent pas volontiers en
Sibérie», reconnait-il, après avoir souhaité la réouverture du séminaire de
Tobolsk, fermé depuis la Révolution. Ce séminaire pourrait accueillir une
vingtaine de séminaristes de Sibérie. Mgr Feodosi estime que son diocèse
serait en mesure d’en assurer le fonctionnement sans subvention du patriarcat de Moscou.
L’archevêque a encore précisé que la région d’Omsk comptait onze confessions différentes, parmi lesquelles 80 communautés luthériennes et 60 communautés baptistes, ainsi que des communautés catholiques, adventistes, musulmanes, juives et plusieurs sectes locales. Il a cependant souligné qu’il
n’existait plus de groupes de vieux-croyants*, en dépit de la colonisation
du pays par les cosaques, dont la plupart étaient précisément vieuxcroyants.
*)Les communautés de vieux-croyants se sont formées par hostilité aux
réformes du patriarche Nikon (1605-1681. Celui-ci, voulant rapprocher la
liturgie russe de la liturgie grecque, provoqua un mouvement d’opposition,
le «Rashol», c’est-à-dire le schisme. Accusé d’attribuer un pouvoir magique
aux rites, et de paralyser toute liberté humaine, les vieux-croyants furent
condamnés par le Concile orthodoxe de Moscou 1666-1667. (apic/spi/pr)